mardi 30 septembre 2008

FUMEUX...

No-Smoking Logo © hegarty_david / Flickr - Licence Creative Common (by-nc)On n'a pas fini d'entendre parler de la loi anti-tabac et de ses dommages collatéraux. Les cigarettes, c'est un peu comme les voitures, il faudrait en acheter pour payer le maximum de taxes et ne pas s'en servir.

Comme beaucoup de non-fumeurs, n'ayant jamais fumé, je n'ai jamais eu à arrêter, ce qui me rend presque plus tolérante. Mais je n'ai jamais trop apprécié les volutes des autres au restaurant dés l'arrivée des amuse-bouches. D'autant que, si certains restaurateurs, à l'époque où le tabac était permis à peu près partout, disposaient sur les tables un petit chevalet invitant à "réserver les joies du tabac au salon", d'autres ne se gênaient pas pour faire comprendre à leurs clients non fumeurs que la cigarette, la pipe et le cigare était autant d'instruments de convivialité. J'ai détesté aussi voir passer la fumée des visiteurs de la chambre voisine passer sous ma porte à la maternité ! ! !

Mais à une époque où il est à peu près interdit de fumer, tout comme de boire (sauf dans les soirées étudiantes où l'alcool, fournit pratiquement gracieusement par les marques, coule à flot et apprend aux jeunes gens à se saouler d'importance), j'ai un peu tendance à montrer les dents. Ce qui m'agace au plus haut point, ce ne sont pas les interdictions, c'est la leçon de morale qui va avec. Toute personne qui s'échappe pour en griller une à l'extérieur subit d'amicaux regards de reproche, mais de reproche quand même. Celui-là, s'il attrape un cancer un de ces jours, on n'ira pas dire qu'il l'a bien cherché (on reste politiquement correct), mais c'est tout comme...

Et c'est pareil pour ceux ou celles qui ont un tour de taille un peu avantageux, on ne vous parle que régimes encore et toujours, y compris au restaurant. Bonjour la joie ! Il faut quand même savoir que la plupart des fumeurs (j'en connais...), ne demanderaient pas mieux que d'arrêter de se ruiner la santé et de voir les billets de 5 euros partir quotidiennement en fumée. Surtout depuis qu'on a découvert récemment qu'il y avait du Polonium dans les blondes. Même les accros au féminin, toutes celles qui ont peur de grossir si elles arrêtent, rêveraient que leur sevrage soit sans conséquence en matière de kilos. Si c'était possible, elles arrêteraient tout de suite, du moins, elles essaieraient...

D'autant qu'on entre dans la saison froide et que faire les asperges dans la rue en tapant des pieds pour se réchauffer devient de moins en moins drôle. En plus, ça fait mauvais genre... A cette période de l'année, les non-fumeurs ne leur envient plus la fameuse pause cigarette exclusivement réservée à ceux et celles qui ont besoin d'en griller une. Ce qui créée d'ailleurs un sympathique climat dans l'entreprise. Sachant tout de même que les dirigeants regardent de travers les fumeurs qui grattent de précieuses minutes sur les 35 heures. On n'a rien sans rien !

D'autres non-fumeurs vous diront que, dans les bars, la clope était plus sympa que son absence. Ça sentait la fumée, certes, mais pas la transpiration. Dommage collatéral d'une loi, par ailleurs, irréprochable ! En France, pays des libertés ( !), il ne faut pas rêver, la cigarette est désormais prohibée. Nul ne s'en plaindra.

Park Inn Berlin-Alexanderplatz - BerlinMais il est des hôtels, dénichés sur Hôtels.com qui ont contourné le problème. A Berlin, où le Park Inn situé sur la célèbre Alexanderplatz, met un joli bus, confortablement équipé, à la disposition de ses clients pour en griller une. Ce qui leur évite de faire le pied de grue dans la rue. A Marrakech où le Ksar Char Bagh qui se distingue par sa somptueuse carte de cigares, a toutes ses chambres qui disposent d'une vaste terrasse où l'on peut fumer le narguilé en admirant l'Atlas enneigé. Et à Honolulu où le trois étoiles Hawaii Prince dispose de 4 étages entièrement fumeurs.

Il faut savoir aussi que, si les parties communes des hôtels sont considérées comme lieu public et par là non-fumeurs, les chambres font partie du domaine du privé et que l'on peut y fumer sauf interdiction expresse de la direction. Si bien des hôtels sont intégralement non-fumeurs, d'autres proposent des chambres à tous ceux qui n'ont pas encore arrêté. Mais dans celles-là, on y fume à peu près systématiquement. Et là, moi, je n'en veux pas ! L'odeur de tabac froid, merci bien. La tolérance à ses limites !

mardi 23 septembre 2008

" A LYON, LA SOUPE EST BONNE ! "

Ce n'est pas moi qui le dit. Enfin, pas seulement... C'est Jean Michel Aulas, le Président de l'OL, le prestigieux club de foot de la capitale des Gaules.

Il est bien placé pour le savoir, car si les jeunes joueurs savent bien qu'il ne faut pas hésiter à porter ses enthousiasmes ailleurs quand on veut se faire une carrière et se constituer une cagnotte aux petits oignons, ils ne trouvent pas idiot de se laisser pousser des racines à Lyon pour revenir plus tard y couler des jours heureux.

Alors, ils ouvrent des restaurants et retrouvent ainsi un terrain d'atterrissage. C'est le cas de Sonny Anderson, même s'il a revendu récemment "Mon Brésilien", de Greg Coupet, le gardien adoré des Lyonnais parti briller à l'Atletico Madrid et qui est associé au Grand Stadium, d'Eric Abidal, dont on dit qu'il a quelque fois des états d'âme à Barcelone et de quelques autres...

Lyon a donc réussi une assez improbable fusion entre la gastronomie et le foot (quand les joueurs n'investissent pas dans les restaurants, ils les fréquentent avec bonheur...). Forte de sa réputation de capitale du bien-manger, la ville, avec ses 7 titres successifs de Champion de France a su se faire une place dans le monde du football.

Davantage d'ailleurs en Europe qu'en France même où les amateurs ne se sont remis, ni de la gloire de Saint Etienne (des décennies quand même), ni de celle de l'OM dont on attend toujours des miracles et continuent à croire au destin du PSG (l'équipe parisienne, pensez...) Il n'empêche que, les voyageurs lyonnais s'entendent très souvent apostropher aux passages à la douane dans les aéroports avec un très touchant "Allez l'OL" de la part du personnel. Nul n'est prophète en son pays.

Reste que l'OL se rend à Münich pour affronter le Bayern le 30 septembre dans le cadre de la Ligue des Champions (attention, les gars, c'est la Fête de la Bière jusqu'au 5 octobre, ne vous laissez pas surprendre par les spécialités locales ! ! !) et que les Bavarois seront accueillis pour le match retour le 10 décembre à Lyon.

Dans le cadre de cet échange qui ne manquera pas de nous rappeler nos années collège, les deux villes ont organisé un partenariat avec une zone d'accueil dédiée aux supporters pour les inviter à visiter chaque ville. Lyon leur fera évidemment découvrir le parc de la Tête d'Or et Münich son Englischer Garten qui sont tous deux parmi les plus grands parcs urbains d'Europe.

Illustration - Standort München - Wittelsbacher Brücke

  
En Bavière aussi, la vague artificielle sur l'Isar qui attire les surfers et les musées gratuits le dimanche dans une ville internationalement connue pour ses collections d'art ancien et classique.

lundi 15 septembre 2008

LIEUX SAINTS, FERVEUR ET RANDONNÉES

Photo Balado

Pas question de vous délivrer ici un guide complet de tous les lieux de pèlerinage de France et de Navarre, mais puisque l'un d'entre eux, Lourdes en l'occurrence, vient d'être mis en pleine lumière par la visite du pape Benoit XVI et qu'il est le tout premier de France et un des tout premiers du monde, il n'est pas inutile d'en montrer un ou deux autres qui sont presque aussi connus.

Pas d'apparitions au Mont Saint Michel, mais une légende. Celle du rêve de l'évêque d'Avranches, auquel l'archange Saint Michel demanda de construire une abbaye sur le Mont il y a 1300 ans !
L'histoire ne dit pas si c'est vrai, mais le lieu est tellement impressionnant qu'il a quelque chose de surnaturel. Malgré les marchands du temple. Restaurants hors de prix sur le Mont et à ses pieds, faux colombages comme le dit Christian Troubé, le rédacteur en chef du magazine La Vie qui a consacré un numéro spécial à l'édifice religieux et le vend toujours dans sa boutique et en ligne.

On est invité à "quitter la rue bruyante, tourner du Sud au Nord autour du Mont et surtout à pousser la porte de l'Abbaye". La construction n'a pas été évidente, du haut de l'Abbaye, on ressent même un vertige manifeste qui n'a pas seulement à voir avec la hauteur. Presque une angoisse avec la mer qui se retire très vite, mais remonte à l'assaut à la vitesse d'un cheval au galop. On se souvient d'histoires affreuses, de sables mouvants, de voiture submergées, de pèlerins égarés. Alors même que le site est très surveillé, en fait, et les accidents rarissimes.

Le vrai danger, c'est l'ensablement du Mont, mais peut-être plus encore, la montée des eaux des océans, imminente dans les décennies qui viennent et qui doivent fortement nous inquiéter pour le Mont Saint Michel, mais aussi Venise et autres trésors... Au pied du Mont Saint Michel et après le recueillement évident qui n'exige même pas de piété particulière, mais que la majesté et la sérénité des lieux imposent, on peut faire de bien belles balades et il ne faut pas s'en priver.

Photo Olia i klodParmi les autres sanctuaires, il en est un qui ne regarde pas la mer, mais qui, perché à 1800m dans les Hautes Alpes entre Grenoble ( 38 - Isère) et Gap (05 - Hautes-Alpes), voit, lui aussi défiler le monde entier. C'est le sanctuaire de Notre Dame de la Salette où la Vierge est apparue à Maximin et Mélanie, deux petits bergers, tout comme Bernadette de Lourdes, le 19 septembre 1846. On entend parler toutes les langues tout autour de l'édifice et surtout le polonais, pays très attaché au culte de la Vierge Marie.

Notre Dame de la Salette se mérite puisqu'il faut emprunter, pour rejoindre le sanctuaire, la Route Napoléon, pas vraiment aisée à pratiquer. La quitter dans le village de Corps et grimper encore. Des retraites sont organisées toute l'année et l'abbaye est au départ d'un réseau de sentiers de randonnées vers le pays de Corps, le Valbonnais et le Val Godemar. Reste qu'il s'agit toujours d'un lieu de paix et de prière. Alors chuuut...

mardi 9 septembre 2008

POURQUOI "BOCUSE" ?...



La scène se passe chez Lassausaie à deux pas de Lyon et pourtant en pleine campagne. Le chef, ex-président et membre des Toques Blanches Lyonnaises, MOF depuis 1993, présente le livre de recettes qu'il vient de publier chez Romain Pages Editions dans la collection "Carnets de chefs".

Un confrère, à qui on ne la fait pas ( !) pose la question qui dérange (ou du moins est censée le faire...) "Pourquoi avez vous fait préfacer votre livre par Bocuse ? Parce qu'ainsi, vous êtes sûr que ça va se vendre mieux ?" Guy Lassausaie est un peu désarçonné. Sûr qu'il ne s'attendait pas à cela.
Il va donc répondre que les cuisiniers lyonnais, français et même ceux du monde entier, doivent beaucoup au grand Paul et que c'est un hommage à lui rendre que de lui faire dédicacer son ouvrage. En même temps qu'une reconnaissance et une forme de respect.

L'autre, pas démonté "Et vous mettez son nom en gros sur la couverture ?" Ben oui, en principe, on précise qui a fait la préface quand il y a, c'est même la moindre des choses. On se dit, devant tant d'impertinence, que la presse n'est pas dupe et pas prête de s'en laisser conter. On est surtout mort de rire. Que Lassausaie, qui a appris son métier chez Point (pas avec le grand Fernand, certes, mais bon), tout comme Bocuse en son temps, est de la famille. On le rencontre, comme tous les MOF avec son col bleu, blanc, rouge, dans les coulisses du Bocuse d'Or en janvier tous les 2 ans.

Guy LassausaieParce que ces ouvriers d'excellence font partie des organisateurs et que Bocuse est leur mentor à tous. A une époque où les banques croquent les sous des contribuables et que leurs dirigeants fautifs, quittent l'entreprise ( dans le pire des cas, le plus souvent, ils restent et recommencent...) en emportant leurs stocks options dans une brouette tant ça fait du volume, on se dit que le confrère, pour découvrir des profits éhontés, serait bien inspiré d'aller plutôt soulever ces couvercles là !

Reste que Bocuse mérite les hommages de ses disciples parce que c'est un monument et qu'il est généreux. Reste que le livre de Guy Lassausaie est fort bien fait. Les recettes sont bien expliquées, on développe quelques commentaires sur un produit et d'autres sur le vin à boire avec la recette. Reste encore que l'ouvrage n'est pas cher (17,50 euros) pour un livre de cuisine avec les belles photos d'Etienne Heimermann, qui réalise et expose, par ailleurs, des photos de natures mortes exceptionnelles. Et que la maison Lassausaie est, parmi ce qu'il convient d'appeler les restaurants gastronomiques, dont l'addition est forcément un peu élevée, parmi les meilleurs rapports qualité prix du genre avec des menus à 45, 58, 70 et 90 euros. Et c'est déjà beaucoup...