lundi 31 mars 2008

GRANDS CAFÉS COMME GRANDS VINS...

Le café se cultive entre les tropiques du Cancer et du Capricornele Studio Café de l'Institut Paul BocuseOn nous a fait le même coup avec le chocolat et les grands crus de cacao et on a bien fait. Je vois encore cette étudiante de 20 ans, pas du tout initiée et pourtant éblouie par la quinzaine de notes différentes qu'elle sentait sur sa langue en dégustant un simple palet de chocolat noir.

Sans pousser l'outrance jusqu'à revendiquer du 100% cacao. Maurice Bernachon, - qui aura été un des derniers à broyer lui-même ses fèves de cacao (*) - haussait les épaules devant tous ceux qui recherchaient l'absolu à ce niveau là. Le chocolat, sans la moindre trace de sucre, exhausteur de goût est absolument immangeable (je sais, je sais, Jean Fleury, le bras droit de Paul Bocuse ne consomme que ça, mais toutes les règles ont une exception et les diabétiques sont bien contents, grâce au 100%, de pouvoir succomber aux délices du chocolat). A préférer les chocolats denses mais équilibrés, on est plus sûr néanmoins de se faire plaisir.

Tout ça pour vous parler du café ! Depuis quelques temps et même déjà un temps certain, les cafés sur les cartes des restaurants ne se contentent pas d'une simple mention et les professionnels les plus sérieux proposent des crus différents à leur clientèle. Pas tous malheureusement ! J'ai fait un déjeuner excellent à la Résidence au Val d'Ajol dans les Vosges au mois d'août et terminé le sus-dit par un café trés mauvais. D'après la patronne, personne n'avait jamais rien trouvé à redire et elle choisissait le meilleur chez son grossiste.

Peut-être, mais toujours est-il qu'on aurait dit un café de cantine, facturé 1,5 euro minimum et absolument imbuvable. En tout cas nettement en retrait par rapport à celui que l'on boit chez les particuliers. Vous savez ceux qui ont une machine et veulent absolument vous offrir un café avant même que vous ayez retiré votre manteau. C'est Gad Elmaleh qui rigole avec ça. Il est drôle...

N'empêche, le beau Georges Clooney a vacciné bien du monde avec les capsules auxquelles il prête son image. Mais il n'empêche que dans les bars, le goût du café reste au minimum approximatif. Explication au cours de l'ouverture du Studio Café Malongo à l'Institut Paul Bocuse. Ils sont bien embêtés les gens de chez Malongo qui installent de belles machines sur lesquelles la marque est apposée en gros et qui savent bien que leurs clients achètent en douce du bas de gamme en faisant croire que... D'où le résultat !

Un seul moyen pour changer ça : être exigeant, nous les consommateurs. Pour que les pros s'intéressent au café, comme les étudiants de l'Institut Bocuse et comme les particuliers qui viendront suivre les cours sur le même modèle que les cours de cuisine dispensés par les profs MOF de l'école. Pour découvrir les arcanes de la dégustation, les différents crus de café, comment marier mets et cafés et apprendre par exemple que plus un café est serré et moins il empêche de dormir. Yes ! Il en coûte entre 69 et 140 euros par personne suivant le module choisi.

L'occasion aussi de découvrir la façon de travailler des cafés Malongo, partenaires et actionnaires de l'Institut en l'occurrence et leader du commerce équitable au niveau du café. Par ailleurs si bien renseignés qu'il ne leur vient pas à l'idée de faire la charité aux planteurs, mais au contraire d'exiger d'eux du bon travail et de le leur payer au juste prix. Cette attitude a été inspirée au PDG de Malongo par une rencontre, celle du prêtre ouvrier Francesco Van der Hoff, un hollandais qui considère que "la charité est un péché mortel". On n'est pas plus clair.

Cerises de caféCe grand nom du café, en partenariat avec l'Institut Paul Bocuse dans son Studio Café, nous a proposé de déguster un café du Kenya, un arabica d'altitude de couleur claire à l'acidité bien perceptible avec un sablé à la crème citronnée ; un biscuit noisette sur un café d'Inde qui était le premier producteur des précieuses cerises à la fin du XIXème siècle avant de préférer la culture du thé et un brownie aux noix avec un arabica de Java très racé. C'était bluffant et absolument parfait.

Malongo est aussi en train de relancer des plantations de café en Guadeloupe et en Nouvelle Calédonie, tant il est vrai économiquement que le travail appelle le travail... Et si vous voulez en savoir autant que moi et même plus en assistant aux modules et en devenant un spécialiste, ce n'est pas difficile, il suffit de se rendre à l'Institut à Ecully. J'adorerais avoir le temps...

(*) Il est rejoint depuis quelques années par 2 autres : Bonnat à Voiron (38 - Isère) et Pralus à Roanne (42 - Loire)

mercredi 26 mars 2008

MIEUX QUE LA POWERPLATE... LA RANDONNÉE!


Le plus dur, c'est souvent d'entraîner les enfants en randonnée, sauf quand ils peuvent se balader avec des bandes de copains, musarder le long des chemins et oublier ainsi qu'ils ont de petites jambes qui les oblige à faire le double du nombre de pas de leurs parents. Mais en grandissant, marcher, on se met à aimer. Parce que c'est le sport le plus facile, le plus immédiat, le moins cher à pratiquer et sans doute des plus agréables.

J'en suis la preuve vivante. Harassée quand je me rendais à l'école, absolument ravie, une fois adulte quand j'ai couvert des kilomètres en montagne en été. A Megève en direction du Pré Rosset face au Mont Blanc ; à Courchevel dans le parc de la Vanoise à la rencontre des edelweiss et des chamois (que l'on ne touche qu'avec les yeux) ; à Tignes pour faire un brin de conversation avec une impertinente marmotte qui siffle pour rappeler au calme celui du groupe pris d'une série d'éternuements sonores ; à Peisey Vallandry à la découverte des fermes d'estives encore présentes dans la montagne et même à travers le parc de la Tête d'Or à Lyon pour aller à une séance de cinéma à Ciné Cité et retour plutôt que laisser une fortune dans les parkings ou goûter aux charmes d'une pourtant très efficace ligne de bus.

Le parc de la Tête d'Or justement, va servir de terrain de jeu à Oxygène ADPA en Limousin pour faire des démonstrations de marche nordique d'1/2 heure (vous savez cette marche qui imite à pied le ski de fond en s'aidant de bâtons…) dans le cadre du Salon du Randonneur qui se tient à Lyon, justement au centre des Congrès de la Cité Internationale les 4, 5 et 6 avril.

C'est sa seconde édition et il connaît un franc succès. C'est normal puisque nous sommes en France et, selon la Fédération de la Randonnée 15 millions de marcheurs. C'est à dire de gens qui choisissent volontairement de se rendre à pied quelque part plutôt que d'employer un autre moyen. On peut dire moi, par exemple quand je préfère rentrer vers la gare de Lyon en me baladant dans Paris plutôt que de prendre taxi ou métro. Mais plus encore quand il s'agit de prendre du plaisir à marcher et en profiter pour voir, observer, écouter. En plus, c'est bon pour la santé et idéal pour se donner bonne conscience.

Le Salon du Randonneur annonce tout de suite la couleur "à pied, à cheval, à vélo..." Assurément, si l'on tient compte de l'engouement pour le VTT alpin et le VTT tout court. On parcourt les GR, les berges des fleuves, les sentiers à fort dénivelé, mais tout autant des contrées plus lointaines chaussés avec ses seuls pieds bien équipés. Les sentiers de bord de mer en Bretagne, Aquitaine, Pays Basque et Côte d'Azur ; les flancs des volcans en activité de la planète avec Aventure et Volcans ; les glaciers dans le Camp de Svéa dans le Grand Nord ; à la rencontre des îles d'Or de Porquerolles à Port Cros et bien d'autres parcours alléchants...

Et pourquoi pas, pourvu que l'on dispose d'un peu de temps (mettons 3 ans…) à l'image de Sonia et Alexandre Poussin, les invités d'honneur du Salon (ils seront présents de 11h à 17h pour des conférences le vendredi 4 avril et sur le stand "Raconte moi La Terre" pour échanger...) remonter toute la côte Est de l'Afrique, de la pointe du Cap de Bonne Espérance jusqu'au Mont des Béatitudes en Israël. Ils sont les auteurs de la série Africa Trek diffusée sur de nombreuses chaînes de télévision.

Nul doute donc que les rencontres entre les 220 exposants et le public, les animations et les conférences promettent d'être passionnantes. La première édition du Salon en 2007 a satisfait près de 100% des exposants et 90% des visiteurs (10% ont regretté l'absence d'équipements et de matériel, ils seront là cette année…). Au point que l'on connaît déjà les dates du prochain Salon. Ce sera les 24, 25 et 26 avril 2009 !

lundi 17 mars 2008

FAUT-IL CONTINUER A FAIRE LA FOIRE ?

Photo Francis MAINARD - Photothèque Foire de Lyon

Les moins jeunes d'entre nous ont tous connu la foire où l'on se rendait une fois par an avec les parents pour choisir le canapé du salon, acheter un frigo, revenir avec un robot ménager qui faisait, à grands frais, (c'était hors de prix ces machins là...) une soupe de légumes pour 4 personnes avec 1/2 carotte 1/4 de pomme de terre et quelques tronçons de poireau.
On avait goûté sur le stand, trouvé ça bon et acheté à "tant par mois" un truc dont on ne se servait pas. Ma grand-mère disait "On se nourrit peut-être avec pas grand chose et pour pas cher, mais on a toujours pas grand chose dans le ventre !" La sainte femme...

Depuis, il y a eu les hypers, les grandes surfaces d'expo et même Internet, alors les foires... On se demande même comment elles ont continué à exister! Et pourtant, la Foire de Lyon, pour ne citer que celle que j'ai à portée de la main, croît et multiplie. Les stands se louent d'une année sur l'autre et on est obligé de pousser les murs. Les études, qui accompagnent le chaland dans tous ses mouvements, sont formelles : 87% des visiteurs se déclarent satisfaits, 93% la considèrent comme un lieu de découverte (au lieu de 88% l'année précédente, c'est dire...)

Les visiteurs reviendront donc par centaines de milliers dans les allées d'Eurexpo pendant 11 jours du 21 au 28 mars, dépenseront sur place quelques 1200€ en moyenne (43% de plus par rapport à l'année dernière !) et choisiront piscines, salles de bains, maisons de bois et autres nouveautés pour lesquelles 80% de l'offre régionale sera présente. On en profitera aussi pour s'amuser et profiter des animations de cette seconde foire de France (derrière Paris), labellisée Foire de France et seule à être certifiée ISO (ce qui veut dire que c'est bien...)

En même temps, comme on l'a vu pour le Tibet et l'Indonésie, c'est l'Inde avec Féeries Indiennes, qui occupera les 3000m2 d'exposition consacrés. Ce qui en fait le plus grand lieu d'expression culturelle après le Centre Mondial de Berlin et un véritable lieu de découverte pour un public qui a rarement l'occasion de fréquenter les musées. On découvrira de précieux objets dignes des plus grands dans des décors construits par les plus illustres artistes de Madras, Dehli et Pondichéry. Une rue entière avec ses véhicules montrera l'Inde contemporaine et mythique.

PhotoR_Manet_crédit Photo BRUNO REQUENTELOn fera venir à grands frais des rickshaws de Calcutta. Comme ils sont interdits depuis 2 ans, ceux qui restent en bon état ont pris de la valeur. L'Inde des Maharadjahs sera aussi présente avec les folies qu'on leur attribue : Rolls en or sellée Hermès, voitures Ambassador, motos Royal Enfield...

L'occasion de découvrir Pondichéry, le plus célèbre des anciens 5 comptoirs français, dont les habitants ont gardé un petit coin de France dans le coeur. A l'image de Jean Pierre, authentique indien qui tient une échoppe de street food aux couleurs de la France ! Tous ceux qui s'y sont rendus vous le diront, la ville ressemble à Nice telle qu'elle était il y a 100 ans.

Parmi les autres animations, il y a évidemment les restaurants, dont un indien, des pôles conseil avec un atelier vin et des cours de cuisine pris d'assaut, une chasse aux oeufs géante puisque aussi bien la Foire (la fête ?...) ouvre le week-end de Pâques, des animations avec l'OL et le LOU et Eurexpo Poker Event, tournoi de poker géant.

Chaque jour enfin et en l'honneur de l'Inde dans laquelle Lyon ne sera plus tout à fait une ville étrangère, les danses et musiques de la troupe de Raghunath Manet avec des spectacles tous les jours. Il s'agit du plus grand danseur de l'Inde qui présentera une dizaine de styles de danses emblématiques et de théâtre dansé de rue. Bollywood, c'est à Eurexpo du 21 au 31 mars 2008.

jeudi 13 mars 2008

MICHELIN, C'EST MOU...

Début mars, c'est la période où les chefs cuisiniers et la presse qui s'y intéresse, sont comme des fous. Pensez donc, c'est la sortie du Guide Rouge, le fameux Michelin qui fait trembler dans les cuisines !

Pour les restaurateurs, ça reste important, car il fut un temps où une étoile signifiait 30% de chiffres d'affaire en plus. Tout de même ! On comprend mieux, en la matière que la récompense ne concerne pas que l'égo... Reste à savoir si les effets de l'étoile gagnée ou perdue sont toujours les mêmes à l'heure d'Internet, car les temps ont bien changé.

Vous me direz que j'ai mauvaise grâce, moi qui ai travaillé dans un guide pendant 20 ans, de douter de leur influence. Mais justement... Au début des années 70 alors que les citoyens ramaient pour se faire installer le téléphone, les guides et leurs classements étaient précieux. Quand les magazines spécialisés débarquaient dans les villes au début des années 80, les lecteurs (et surtout les non lecteurs, pour qui c'était fait...) se ruaient sur le numéro spécial.

Désormais, on n'apprend plus grand chose à un Lyonnais, un Marseillais ou un Lillois sur les restaurants qu'ils devraient fréquenter ou fuir. Ils le savent déjà. Pour preuve, ce sont souvent eux qui renseignent le journaliste débarqué de Paris.
Quant aux guides sur Internet et autres forums, on sait bien ce qu'on peut en penser. Pas dur de dire du bien de soi-même et de remplir la baignoire. Difficile donc de conseiller qui que ce soit de nos jours et surtout de faire découvrir quelque chose à ceux qui savent déjà.

Peut être est-ce la raison pour laquelle, le Michelin est un peu mou cette année. Pas de réel événement comme l'accession à 3 étoiles d'Anne Sophie Pic (pensez, une femme, voilà de quoi assurer la promo du Guide dans les journaux..) Tout juste une troisième étoile pour le Petit Nice à Marseille, dont je ne doute pas de la qualité de la cuisine, mais dont j'espère que les dirigeants auront découvert entre temps le sens de la générosité qui sied à une maison qui atteint des sommets.

Et puis, les gorges chaudes de toute la presse au sujet du Grand Véfour de Guy Martin qui perd sa troisième étoile. Lequel garde, de mon point de vue, toute ma confiance. Mais on aime tellement voir les hommes à terre, quand on les croyait intouchables.

Parmi les promesses d'étoiles pour l'an prochain, rien de bien spectaculaire et, pour le reste, on a le sentiment que le Michelin gère un peu les affaires courantes en enlevant une étoile à un restaurant revendu et en la remettant à son successeur (ça fait deux événements pour faire causer). Et aussi en retirant une étoile à un chef qui a déménagé et en lui redonnant l'étoile là où il a atterrit (et encore deux !) C'est ce qu'on appelle créer l'événement.

Reste que, pour tous ceux qui se trouvent injustement traités parce que leur décor et leur décorum ne leur permettent pas de recevoir une étoile, alors que leur cuisine la mériterait sans doute, ceux là, à l'image de la Cigale d'Or à Seillonnaz dans le Bugey, ne devraient avoir aucun regret de devoir se contenter d'un Bib Gourmand.

Une réputation estampillée de bonne maison pas chère pour Nicolas Serrano, par ailleurs ancien de Guy Martin, voilà qui devrait pouvoir lui arranger les fins de mois et à nous, gourmands impénitents, de découvrir une bonne adresse où bien manger sans se ruiner !

dimanche 9 mars 2008

POURQUOI J'AIME... DISNEYLAND PARIS


Pas de quoi avoir honte, le pays de Mickey est la 1ère destination touristique d'Europe. N'empêche, on reste très bégueule en France quand il s'agit d'apprécier des distractions "faites-exprès-pour-les-enfants".

Tant que ma fille était en âge de s'émerveiller devant le labyrinthe d'Alice, Peter Pan et le petit train de Dumbo, je pouvais me balader dans Main Street et avouer sans problème à mes amis, sans doute plus sérieux que moi, que je m'y rendais plus de 2 fois par an, en séjour, avec hôtel et tout et tout. Ben oui! Maintenant qu'elle s'y rend seule pour se régaler en arpentant Walt Disney Studios et passer de folles soirées au Village, il n'y a pas de raisons pour que je m'en passe.

Les attractions ne me manquent pas plus que ça. On peut se lasser de la Maison Hantée et du Train de la Mine. Mais ce que j'aime par dessus tout, c'est l'univers nickel et onirique des lieux. Pas un papier par terre, aucun cadeau caniveau du chien du voisin. Franchement, c'est les vacances.

Et puis, il y a les hôtels. Ne me demandez pas lequel je préfère, je les aime tous ! D'abord, c'est la carte de crédit qui décide. Mais je prends autant de plaisir à fréquenter le Séquioa Lodge et son environnement de parcs nationaux américains, que le New York, très Big Apple ou encore le Disneyland Hôtel, pour le coup, un vrai château de contes de fées.

Certains jours de canicule, j'ai même passé la journée au bord de la piscine du Newport Bay Club sans mettre les pieds dans le parc d'attractions. N'oubliez pas non plus le Camp David Crockett et ses bungalows dans la forêt. Pour le coup, les enfants adorent !

Ce que j'aime aussi à Disneyland, c'est l'incroyable sens du détail et du décor. Tous ceux des Pirates des Caraïbes, sans lesquels ce ne serait jamais qu'un petit train, les poupées du Small World et tous les fantômes et autres squelettes chargés d'épouvanter le client. Il faut espérer qu'ils les ont négociés au poids!

Ce qui m'amène (voyez transition !) à vous parler de la toute nouvelle attraction qui va ouvrir le 5 avril 2008. Elle se voit de loin puisque c'est la plus haute du parc. Une tour de 13 étages qui figure un palace des Années 30, à la fois luxueux et complètement à l'abandon.

L'attraction existe déjà dans 3 autres parcs Disney et notamment en Floride. On est accueilli par un groom à l'air plus qu'inquiétant et l'on découvre, en avançant à sa suite et à sa déférente invitation, que les occupants de l'hôtel qui étaient là il y a plus de 70 ans, sont partis précipitamment. On se croirait sur le "Titanic".

C'est là que l'on pénètre dans un ascenseur parfaitement brinquebalant et on fait alors une chute de 13 étages. Claustrophobes s'abstenir. Bienvenue dans la 4ème dimension ! Reste que, pour revenir aux décors, Disney, qui ne fait jamais les choses à moitié, a traqué les antiquités dans l'Europe entière et même en Amérique. Les entreprises qui travaillent pour les châteaux et sites de renom ont été sollicitées comme à l'habitude (on a déjà noté que les tapisseries du Château de la Belle au Bois Dormant ont été tissées à Aubusson...).

Bref, c'est une occasion de plus d'évoluer dans un univers de perfection et il ne s'agit pas de bouder son plaisir. D'autant que je ne suis pas la seule adulte à apprécier, si j'en juge l'actualité. Sinon que mon affection personnelle pour Disneyland ne date pas d'hier, ni même de novembre dernier...

dimanche 2 mars 2008

L'EAU QUI FAIT ENVIE...



Chaque année à Lyon, depuis 28 ans, les amateurs de voyages et de vacances qui sont nombreux (80% des habitants de la 2ème région touristique de France partent de chez eux pour leurs loisirs, c'est un record !) font leur petit tour au Salon Mahana avant de prendre une décision.

Tout y est : les destinations lointaines avec les USA, le Québec, la République Dominicaine, l'Inde, la Malaisie, le Bassin Méditerranéen, (la liste est longue !) ; le tourisme vert à découvrir dans les départements de France ; les parcs d'attractions et d'animation et un thème très en vogue, si l'on ose dire, cette année : l'eau sous toutes ses formes.

« Au fil de l'eau », le conducteur de cette 28ème édition rassemble le tourisme fluvial et lacustre, mais aussi le bien-être et la détente avec les thermes marins, les villes thermales, les thalassos et autres SPA dont on connaît l'actuel engouement qu'ils suscitent. Et notamment les 400 km de côtes et les 4000 km de voies d'eau de la région invitée d'honneur cette année, Poitou Charentes.

Evidemment, la région Rhône-Alpes avec ses lacs, ses montagnes et ses fleuves a la part belle. Il faut savoir que l'eau, dont on sait de plus en plus à quel point elle est précieuse, est particulièrement présente dans les 8 départements de la région dont 6 portent le nom d'une rivière ou d'un fleuve.

Avec 16 stations thermales et 7 stations climatiques, on y trouve de quoi faire. Et aussi de quoi boire avec quelques 30 marques d'eau minérale parmi lesquelles bien sûr Evian et Badoit, mais aussi de plus confidentielles comme la Cristalline de la Doye captée dans le département de l'Ain, la Puits Saint Georges dans la Loire et d'autres mêmes que l'on ne peut consommer que sur prescription médicale.

Une des curiosités du salon, sera justement le bar à eaux tenu par un « eau » nologue de Rhône-Alpes Tourisme. C'est très à la mode et j'en veux pour preuve celui de Colette, le célèbrissime concept store à Paris. Il ne s'agira pas ici de choisir des eaux à consommer, mais de s'adonner à des dégustations qui auront lieu toutes les 30 mn.

On recommande l'eau d'Aix les Bains pour se rafraîchir à l'apéritif, la César de Saint Alban les Eaux avec une salade vinaigrée (ça conviendra toujours mieux que de vin…) avec ses arômes de bois vert et d'amande, l'Arcens et ses bulles fines vives et denses sur un plat plus élaboré, une eau d'Evian un peu salée et astringente sur un plat en sauce ou du fromage et la saveur douce et imperceptiblement sucrée de l'eau de Thonon sur les desserts.

On pourrait trouver l'exercice tout à fait v(a)in et un peu tiré par les cheveux, mais pas du tout. Si on joue le jeu et que l'on accepte d'écouter ses papilles, je vous jure qu'on fait la différence. Etonnant...