samedi 26 avril 2008

BIENVENUE CHEZ MOI...

Crédit CRT Rhône Alpes Tous ceux qui suivent régulièrement cette chronique (merci aux quelques 1,5 millions d'internautes qui se répartissent mensuellement entre ce blog et les quelques 45 "brèves" publiées sur les flux RSS...), savent déjà que j'écris depuis Lyon et la région Rhône-Alpes. Ce n'est pas celle où je suis née, je l'ai choisie et il faut croire que je suis comme beaucoup de français dont c'est la région préférée.

J'ai appris cela, figurez-vous, au cours du congrès de l'ASTA (American Society of Travel Agents) qui s'est tenu à Lyon après le Canada, les USA, la Chine, la Corée du Sud au cours de ce mois d'avril. Il compte 20.000 membres, tous agents de voyage, dont 75% d'américains. C'est dire si, en la circonstance, Lyon avait mis les petits plats dans les grands (ce qui, pour la capitale de la gastronomie, ressemble à un euphémisme...)

Chéryl C. Hudak, la présidente, "coming from" l'Ohio, nous a confié, que Lyon, le Rhône et les Alpes, constituaient la principale alternative avec Paris pour ses concitoyens qui reviennent en force, après le 11 septembre, et principalement depuis 2005, malgré la hausse de l'euro. En fait, ils bénéficient de "packages" dont les prix sont très étudiés. Tout juste les agents de voyage les mettent-ils en garde contre les prix qui sont forcément plus élevés pour les dépenses sur place et non comprises dans le forfait. Moi, si j'étais eux, et tous les étrangers qui viennent en France, je foncerai tout droit en Rhône-Alpes car il est toujours judicieux d'aller là où ceux qui connaissent préfèrent se rendre. Cela dit, la région est la 6ème dans le hit parade des étrangers. Il y a donc, à la fois du boulot et des perspectives !

Ce que Cheryl nous a dit apprécier à Lyon et dans la région, c'est la sécurité, la propreté (ben oui...), le shopping et tout le patrimoine culturel à découvrir. On en a profité pour lui communiquer quelques bonnes adresses de boutiques de créateurs et parmi elles, celle de Max Chaoul, couvert de distinctions et autres récompenses pour ses créations de robes de mariées, principalement à New York. Son défilé du printemps à l'hôtel Cour des Loges était un modèle du genre...

Ce n'est pas pour vous abreuver de chiffres (en général, je déteste ça...), mais j'ai appris aussi que, si Rhône-Alpes était un Etat, elle serait la 12ème région touristique du monde avec un chiffre d'affaires dans le secteur et un nombre de visiteurs qui représente 2 fois celui du Maroc !

Il faut dire qu'elle bénéficie de 2 saisons touristiques, été, hiver. Que les sports d'hiver et la neige accusent déjà une progression de 10% par rapport à l'an passé (c'est sans doute pour cela qu'on ne les entend pas se plaindre...) et que l'une des meilleures saisons pour venir visiter les "Ch'tis" que nous ne sommes pas, c'est encore l'automne. Là où la vie culturelle et la gastronomie sont à leur apogée (le printemps n'est pas mal non plus...)

Attendez vous donc à avoir des nouvelles de ce qui s'y passe un peu plus souvent que d'ailleurs. Sachant que la France entière reste un terrain de jeu d'une richesse exceptionnelle et que, les prochaines fois, je vous parlerai d'Auvergne et aussi de Bretagne. Plus exactement du Finistère, qui a ceci de commun avec les Alpes que la haute montagne et l'océan sont deux univers aussi hostiles, exigeants et passionnants l'un que l'autre. Pas étonnants que les habitants se ressemblent un peu quelque part...

mardi 15 avril 2008

FAIS PAS CI, FAIS PAS ÇA...

Je suis tout à fait d'accord avec le fait que l'on veille désormais à l'environnement, même si je n'ai pas attendu qu'on me le dise pour éteindre la lumière en sortant d'une pièce (un vieux réflexe, un affectueux "dressage" d'enfance) et je n'envisage pas de m'en vanter, car des bévues et autres agressions environnementales j'en fais sans doute d'autres.

Dans le même ordre d'idée, je me réjouis que la région dans laquelle je vis soit une des premières à avoir mis en place le plan Eden Marchés (c'est un acronyme...) qui aide les commerçants ambulants à gérer cagettes et cartons, déchets végétaux et déchets résiduels et à les mieux répartir. Mais, ce que j'ai désormais du mal à supporter, ce sont les "pères (et mères et enfants d'ailleurs !) la morale". Vous savez tous ceux qui considèrent qu'il faut "changer les mentalités", c'est à dire celles des autres.

Tous ceux qui ont toujours balancé les papiers gras par la fenêtre et découvrant aujourd'hui à la télé que ça ne se fait pas, se dépêchent de foncer sur tout ce qui bouge pour leur apprendre comment se comporter et leur faire partager leur science toute neuve.

Pour découvrir donc l'initiative des marchés du Rhône en avant première nationale et leur plan Eden Marchés (on touche le paradis du doigt !), j'étais donc au marché de Villefranche, la capitale du Beaujolais. Il faut savoir que ce marché-là, couvert et assez propre (il y a même des toilettes pour le public, ce qui n'est pas le cas partout...) est carrément mythique.

Un dicton populaire dit des initiatives jugées éphémères que "ça ne durera pas autant que le marché de Villefranche". Et à raison ! Il existe depuis 1260, c'est dire qu'il est inscrit dans les mémoires et il est toujours florissant. En tête donc, avec le village de Mornant, de cette heureuse initiative de tri des déchets qui va en faire un marché modèle et un pionnier. Bravo !

Mais je ne veux pas, pour le prix, que l'on s'adresse à moi comme à une demeurée. Comme le faisait l'aimable animateur déguisé en jardinier avec un tablier vert "allez la petite dame, on se comporte en citoyen responsable, on fait sa B.A. écolo, on laisse tomber les sacs plastiques !"

Une conférence de presse pour dire que désormais, on présentera son panier au marchand pour qu'il mette les pommes au fond et ainsi de suite sans sac plastique, moi je me marre ! Et ma grand-mère qui a toujours fait comme ça ouvrirait de grands yeux. Il fut même un temps où on serait passé pour un attardé sur le marché avec un panier. Le sac plastique, c'était un mode de vie comme le moteur tournant à l'arrêt et le bain brûlant qu'on laissait refroidir avant de tremper dedans. C'est beau d'être un citoyen responsable, mais il faut , pour rester dans la sagesse populaire, que "l'hôpital arrête de se moquer de la charité".

Je trouve très bien que la région Rhône-Alpes fasse évacuer les gravats de la construction de son futur siège de La Confluence à Lyon par péniche, plutôt que d'envoyer chaque jour 40 dangereux et polluants camions sur les routes et de dépenser l'argent du contribuable en coûteux pleins d'essence. Mais je me demande pourquoi, on ne faisait pas déjà comme cela avant...