Je suis tout à fait d'accord avec le fait que l'on veille désormais à l'environnement, même si je n'ai pas attendu qu'on me le dise pour éteindre la lumière en sortant d'une pièce (un vieux réflexe, un affectueux "dressage" d'enfance) et je n'envisage pas de m'en vanter, car des bévues et autres agressions environnementales j'en fais sans doute d'autres.
Dans le même ordre d'idée, je me réjouis que la région dans laquelle je vis soit une des premières à avoir mis en place le plan Eden Marchés (c'est un acronyme...) qui aide les commerçants ambulants à gérer cagettes et cartons, déchets végétaux et déchets résiduels et à les mieux répartir. Mais, ce que j'ai désormais du mal à supporter, ce sont les "pères (et mères et enfants d'ailleurs !) la morale". Vous savez tous ceux qui considèrent qu'il faut "changer les mentalités", c'est à dire celles des autres.
Tous ceux qui ont toujours balancé les papiers gras par la fenêtre et découvrant aujourd'hui à la télé que ça ne se fait pas, se dépêchent de foncer sur tout ce qui bouge pour leur apprendre comment se comporter et leur faire partager leur science toute neuve.
Pour découvrir donc l'initiative des marchés du Rhône en avant première nationale et leur plan Eden Marchés (on touche le paradis du doigt !), j'étais donc au marché de Villefranche, la capitale du Beaujolais. Il faut savoir que ce marché-là, couvert et assez propre (il y a même des toilettes pour le public, ce qui n'est pas le cas partout...) est carrément mythique.
Un dicton populaire dit des initiatives jugées éphémères que "ça ne durera pas autant que le marché de Villefranche". Et à raison ! Il existe depuis 1260, c'est dire qu'il est inscrit dans les mémoires et il est toujours florissant. En tête donc, avec le village de Mornant, de cette heureuse initiative de tri des déchets qui va en faire un marché modèle et un pionnier. Bravo !
Mais je ne veux pas, pour le prix, que l'on s'adresse à moi comme à une demeurée. Comme le faisait l'aimable animateur déguisé en jardinier avec un tablier vert "allez la petite dame, on se comporte en citoyen responsable, on fait sa B.A. écolo, on laisse tomber les sacs plastiques !"
Une conférence de presse pour dire que désormais, on présentera son panier au marchand pour qu'il mette les pommes au fond et ainsi de suite sans sac plastique, moi je me marre ! Et ma grand-mère qui a toujours fait comme ça ouvrirait de grands yeux. Il fut même un temps où on serait passé pour un attardé sur le marché avec un panier. Le sac plastique, c'était un mode de vie comme le moteur tournant à l'arrêt et le bain brûlant qu'on laissait refroidir avant de tremper dedans. C'est beau d'être un citoyen responsable, mais il faut , pour rester dans la sagesse populaire, que "l'hôpital arrête de se moquer de la charité".
Je trouve très bien que la région Rhône-Alpes fasse évacuer les gravats de la construction de son futur siège de La Confluence à Lyon par péniche, plutôt que d'envoyer chaque jour 40 dangereux et polluants camions sur les routes et de dépenser l'argent du contribuable en coûteux pleins d'essence. Mais je me demande pourquoi, on ne faisait pas déjà comme cela avant...
mardi 15 avril 2008
FAIS PAS CI, FAIS PAS ÇA...
Publié par Martine Montémont à 15:43
Libellés : Bienfaisance, Shopping
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