Au moment où paraissent ces lignes, vous vous apprêtez, tout comme moi-même, à fêter Noël et l'An Nouveau et, pour peu que vous ne soyez, ni seul (e), ni malade, ni triste pour quelqu'un que vous aimez, c'est plutôt un bon moment.
Passée cette frénésie de la chasse aux cadeaux et cette pression à la limite de l'acceptable qui nous envoie "manu militari" dans les magasins, c'est une période de joie et de douceur. Lumineuse entre toutes. Vous aurez compris que je n'aime guère le "tiers provisionnel" du 25 décembre. Cette habitude qui consiste à faire culpabiliser tous ceux qui n'auront pas réussi à dénicher "le" cadeau pour ceux qu'ils sont censés gâter, à défaut d'aimer. Le devoir civique nous oblige à faire marcher le commerce et fabriquer de la TVA pour que les finances de l'Etat puissent continuer à sacrifier à la gabegie, et tout le monde marche.
Moi, j'aime les cadeaux que l'on m'offre simplement au bon moment (celui où j'ai envie de l'objet ou du voyage, du week-end, de la soirée resto) et inversement. J'aime l'idée d'offrir un Netbook à ma fille au mois d'octobre parce qu'elle en a envie et que ça lui servirait bien et déteste lui refiler un improbable objet, déniché de haute lutte "pour marquer le jour" au pied du sapin. Heureusement, il y a E-Bay pour écluser toutes les cochonneries reçues pendant les fêtes, mais quel gâchis.
Bref, j'aime janvier et tout ce qu'il promet. Moins de monde sur les pistes des stations (juste après Noël et juste avant les vacances de février...) Pour profiter de la neige sur les volcans d'Auvergne, abondante cette année et qui nous change des Alpes. Pour admirer les chiens athlètes qui participent à la Grande Odyssée entre le 11 et le 21 janvier dans les Alpes (je vous raconterai mon expérience au moment précis, mais allez-y, c'est magique...) et préparer un séjour du 2 au 15 février pour les Championnats du Monde de Ski Alpin à Val d'Isère (73-Savoie), qui s'apprête à recevoir champions et spectateurs comme personne.
Pour aller nicher dans un igloo à Granvalira dans les Pyrénées en Andorre, comme on le fait dans le Grand Nord. Et découvrir que, la vraie saison des truffes, c'est en janvier (et pas en décembre, mais c'est là qu'on en a besoin pour les réveillons...) ce qui nous permettra d'aller partout où pousse le précieux champignon dans sa version d'excellence. Au coeur du Tricastin, là où la "tuber mélanosporum" est la plus abondante. A Sarlat en Périgord les 16 et 17 janvier.
L'olive et l'huile d'olive qui font que la Provence est délicieusement fréquentable même quand les journées sont courtes. Pour la Fête de l'Alicoque à Nyons (26-Drôme) qui se tient le 1er week-end de février.
Déguster du 31 janvier au 1er février à Passenans et Frontenay, (39 – Jura) le vin jaune du Jura au goût de noix et se dépêcher d'en garnir sa cave sans en laisser à tous ceux qui n'ont pas compris ce qu'ils manquent. Visiter à Saint Dizier en Haute Marne, une expo qui nous prouve que nos ancêtres (mais on le savait...), étaient de bien raffinés barbares.
Faire enfin les magasins en se disant que, si les promos commençaient très fort en décembre, histoire de nous donner une ultime pichenette pour que l'on accepte de dépenser, on n'ose pas imaginer ce que ça va être pendant les soldes ! Se dire aussi, que si on a raté le réveillon à Las Vegas ou à Venise, ce n'est que partie remise et que janvier sera idéal pour approcher le Nevada et la Sérénissime à des prix encore plus canons.
Tout cela pour vous dire, à vous qui avez la bonté de nous lire, que l'année s'annonce fort bien et que nombreux seront ceux qui sauront pratiquer des prix de crise et que l'on va en profiter. Comptez sur nous pour vous trier le meilleur. D'ici là et à tous, Joyeux Noël, bonne année et rendez-vous le 5 janvier...
mardi 23 décembre 2008
NOEL EN JANVIER
Publié par
Martine Montémont
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15:18
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vendredi 19 décembre 2008
DU VIN A LIRE
Si vous aimez le vin, son univers et ses bonheurs, mais que les listes des différents guides et leurs fiches de dégustation vous "gonflent" un peu, alors jetez vous sur le livre de Jacques Dupont, le concepteur des pages "Vins" de l'hebdomadaire le Point, vous allez vous régaler. Le vin est ici raconté, davantage qu'il n'est imposé, intimé et, du coup, on en apprend bien plus.
J'ai travaillé en même que lui aux côtés de Christian Millau au magazine GaultMillau, et pour tout dire, nous nous sommes peu fréquentés. Question de rubrique, d'affinités, peut-être...
N'empêche, cher Jacques, que j'ai partagé, en différé et à d'autres moments, certaines de tes expériences et ton ouvrage m'a souvent faire mourir de rire. Je m'explique. J'en connais assez sur le vin, j'ai suffisamment participé à des dégustations pour savoir que je ne sais rien du tout et que loin de moi la pensée de pontifier sur les bribes de savoir que j'ai pu acquérir au détour d'une carte de restaurant, d'une conversation avec un viticulteur ou un sommelier. Comme je suis une femme, j'ai vécu, cher Jacques, les deux verres à dégustation posés sur le tonneau, l'un pour mon confrère masculin et l'autre pour le vigneron "Elle va quand même pas en prendre, la p'tite". C'était chez le père Ramonet qui fournissait Alain Chapel en Chassagne Montrachet !
Je me suis souvent fait remettre à ma place par des "connaisseurs" (oh l'engeance !) "Moi, disaient, la plupart des hommes rencontrés dans un repas professionnel ou de famille, je m'y connais en vin, je bois des coups en jouant aux boules !" C'était pas dit comme ça, mais tout comme... Je sais aussi ce que signifie "expertise analytique qualitative" pour "dégustation", ce sont les mêmes qui ont inventé le "référentiel bondissant" pour désigner un ballon (le truc rond pour jouer avec et pas le verre). Ce sont des pédants, ils emploient ce mot là pour se poser et peut-être est-ce au fond un aveu d'ignorance.
Comme notre maître à tous les deux dans différents domaines, pas parallèles pour 2 sous (ils se rejoignent...), j'ai subi les fameux arômes de vanille (tu parles, du bois neuf !) et de banane (là, c'est dans le Beaujolais nouveau). Christian Millau puisque c'est de lui dont il est question, moquait, dans un de ses éditos un sommelier qui avait détecté des arômes de "pet de cheval et de poil de souris" dans une grande bouteille. C'était une plaisanterie, mais le dit sommelier, en s'imposant à la table des clients et en adoptant la posture du raseur avait cassé son coup au jeune type qui espérait conclure.
J'aime, cher Jacques, la notion de "buveur d'étiquettes". Sans eux, que deviendraient les foires aux vins ! Bien sûr que j'ai ri aussi devant l'histoire du médecin. Il y a des professions qu'il ne faut jamais avouer. La Mère Richard, célèbre fromagère lyonnaise qui a eu bien trop souvent sa photo dans les magazines, n'arrivait pas à intéresser un médecin à ses maux. Ils voulaient tous tout savoir sur Bocuse ! Plus modestement, et en vacances, il ne faut pas avouer non plus que l'on est coiffeuse, sinon, on se retrouve à faire des brushings à tout l'hôtel et pire, à tout le Village Club juste avant la soirée de gala !
Allez, un p'tit coup pour la route, c'est un producteur de Viognier, qui m'a dit à moi-même et pour me prouver que son vin était bon "il a du d'gré" (au moins 15-16 en fait !). Ce qui est, comme on sait un gage de qualité !
Bref, à la suite de tout cela, je l'ai toujours jouée modeste face aux vins. Mais je persiste, qu'être incapable de deviner un cépage, une origine, un propriétaire à l'aveugle (j'ai vu d'illustre sommeliers se planter et pontifier, moi, je savais qu'ils se trompaient, j'avais l'étiquette sous le nez...), ne signifie pas que l'on a pas le droit d'aimer boire quelque chose de bon. Je l'avais dit un jour à un organisateur de concours de cuisine qui prétendait que je n'y connaissais rien parce que je n'étais pas du métier. Il n'y a pas besoin d'un CAP de couturière pour s'habiller en prêt-à-porter et pour constater qu'une tenue vous va comme un sac !
Tout ça pour dire que tous ceux qui ont dans leur entourage un amateur de vins seraient bien inspirés de leur offrir "Choses Bues" (Ed. Grasset). C'est un plaisir à 18,50 euro seulement et ils passeront vraiment un bon moment.
Publié par
Martine Montémont
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07:37
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