mercredi 25 février 2009

NOUVELLES VACANCES

Photo © Martha de Jong-Lantink / Flickr - Licence Creative Common (by-nc-nd)

On ne reviendra pas en arrière. Il n'y avait d'ailleurs pas besoin de la crise pour que les mentalités commencent à évoluer et pour que plus personne ne soit prêt à s'engouffrer dans les bateaux de croisières et les autobus qui vont avec. A la pelle !

C'est donc à une vision nouvelle du voyage que sont confrontés les salons des voyages comme Mahana qui va ouvrir ses portes à Toulouse du 28 février au 1er mars, puis à Lyon les 6-7 et 8 mars à la Halle Tony Garnier juste avant le MAP (le Monde à Paris) du 19 au 22 mars.

L'offre du salon de Lyon est très éclectique. On y trouvera des voyages lointains avec la Jordanie, présente pour la première fois et le fameux site de Petra cher à nos édiles, mais aussi Abu Dhabi, Dubaï, l'Inde, la Malaisie, Québec, la République Dominicaine et surtout la Turquie, invitée d'honneur du salon en 2009... Beaucoup de destinations de proximité également avec des régions françaises bien représentées, à commencer par Rhône-Alpes qui en profite pour lancer Balineaé by Rhône-Alpes qui regroupe les 15 stations thermales de la région et s'inscrit résolument dans le tourisme Mieux-Etre.

Quid par ailleurs de ces fameuses nouvelles habitudes, propres à ceux que l'on appelle les CSP+, c'est à dire ceux qui ont davantage de sous pour partir et qui sont en même temps assez nombreux pour représenter un volume de clientèle suffisant pour qu'on s'y intéresse. La clientèle fortunée a peut-être de quoi dépenser beaucoup, mais tout ce beau monde a bien du mal à manger plus de deux fois par jour !

C'est un sondage réalisé en ce début d'année par la carte Visa Premier qui dévoile que les français de cette catégorie moyenne aisée, ne renonceraient pour rien au monde à leurs vacances, mais sont prêts, s'il le faut, à partir moins souvent et même à réduire leur budget si besoin. Ce qui les tracasse cependant, c'est le côté vain de vacances qui ne servent qu'à simplement décrocher , musarder et se reposer. "Faire" l'Egypte, la Thaïlande ou la Chine en somme. 54% sont prêts à se tourner vers le tourisme humanitaire. Du moins vers un tourisme moins égoïste et moins borné. Rencontrer des populations dans leurs habitudes en apprenant à tisser, fabriquer des poteries, à cuisiner aussi, dans une famille marocaine ou berbère et même en Thaïlande à Chiang Mai. Le voyage se veut de plus en plus individuel. Bien encadré tout de même. On couvre les pistes de Guinée en 2CV celles du Sénégal en buggy, on traverse le salar d'Uyuni, le plus grand lac salé du monde en Bolivie...

Reste que toutes ces vacances insolites n'ont pas forcément un total parfum d'authenticité. Le Tour Opérateur propose, mais le touriste dispose. Tout dépend de son éducation et de son comportement sur place. Inonder, par exemple, le désert de vapeurs d'essence et siffler le pastagas au pied des dunes, même si, par ailleurs on campe et on dort chez l'habitant, reste, de mon point de vue, très agressif. Enfin, ce genre de voyages est encore assez peu répandu et ne produit pas autant de CO2 que ça, en tous cas moins que les déplacement aller-retour vers la banlieue.

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