lundi 10 décembre 2007

LES CHAMPIONS DU CAFÉ

6, 7, 8, 9 décembre… Le monde entier défile à Lyon pour admirer les scénographies de la Fête des Lumières et notamment la statue équestre de Louis XIV sur la place Bellecour, installée sous une boule à neige.

Le temps a fait de son mieux, donc nous remontons les artères de la Presqu’île jusqu’à la magnifique mise en lumière de l’église Saint Nizier qui évoque, à sa façon monumentale, la valse des saisons et on revient vers la rue de la République dans les effluves de vin chaud, de marrons chauds eux aussi, de soupe à l’oignon accompagnée d’assiettes de saucisson. Les commerces sont ouverts, du moins certains et c’est sympa en cette période où l’on fait la chasse aux cadeaux…

Et soudain, il s’arrête, ravi de son effet et se tourne vers sa compagne qui suit avec famille, copains et amis, peut-être venus de loin comme les quelques 4 millions de visiteurs qui auront déambulé dans les rues pendant ces 4 jours « tu as vu, il est là ! ». Elle a les yeux qui brillent. Elle est à Lyon, dans la capitale de la gastronomie et ce n’est pas un typique bouchon qu’elle espérait, ni l'entrée du restaurant de Bocuse. Non, elle cherchait le Starbucks Coffee, le concept américain qui vient tout juste d’ouvrir dans la rue de la République près de l’Opéra.

C’est le 41ème en France et le premier en région. Tous les autres sont à Paris et tous ceux qui voyagent en Europe savent qu’ils pullulent à Londres.
C’est un fameux pari pour l’enseigne née à Seattle en 1971 que d’investir la capitale du goût et de l’exigence et Cliff Burrows, Président de Starbucks Coffee EMEA, serait ravi de la petite scène dont j’ai été témoin, lui qui n’en revenait pas que des clients fassent la queue devant le salon de café de l’Opéra à Paris dès potron-minet le jour de l’ouverture (bon d’accord, c’étaient des américains de Seattle justement, mais l’anecdote est savoureuse…).

Sinon que, pour avoir droit au Caffe Latte de Carrie Bradshaw (quelque chose me dit que les dirigeants de Starbucks, fines mouches, auront fait du placement de marque dans « Sex and the City », le film, qui sort au printemps...), au Caramel Macchioto (sirop vanille, lait, mousse de lait, café, caramel) des héroïnes du « Diable s'habille en Prada » et d'Alli Mac Beal, il fallait faire la queue jusque dans la rue.

Succès phénoménal ? Ben non, les baristas (c’est ainsi qu’on appelle ceux qui servent…) emmenés par Frédéric Goué n’avaient l’air ni débordés, ni stressés. Il semblaient plutôt prendre leur temps et personne ne s’imposait le rythme du Mac Do.

Il faut dire que ce n’est pas le même produit et les Starbucks sont jaloux de la qualité de leurs cafés (rien que des Arabicas des meilleures provenances et des milliers de combinaisons possibles) plutôt excellents, plutôt pas donnés. Mais on est bien autour des guéridons et sur les canapés du bar. Gageons enfin que le personnel va prendre le rythme et le service du café gagner en fluidité…

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