Maçon, Martin Nadaud l'était jusqu'au fond de l'âme. C'est un métier que le «député à la blouse» a exercé pendant 20 ans avant de connaître les ors des palais de la République et les bancs de l'Assemblée Nationale au milieu de ce XIXème siècle où tout était à faire, à inventer, à bâtir.
Mais qui connaît Martin Nadaud ? Pas moi jusqu'à aujourd'hui et sans doute pas vous... Et pourtant, l'homme a quelque chose d'illustre et une solide réputation de visionnaire.
C'est lui qui, par exemple, à la suite d'un voyage à Londres a proposé de construire un métro à Paris, un port à Gennevilliers et envisagé avec le plus grand sérieux l'idée de creuser un tunnel sous la Manche. Il faut dire qu'en matière de construction, il en connaissait un rayon.
Ce fils de modestes paysans-maçons a quitté son Limousin, comme tant d'autres gamins à l'âge de 14 ans pour aller participer à l'édification de villes comme Paris et Lyon. A cet égard, il est le symbole des fameux maçons de la Creuse. Un corps d'élite. Le mot n'est pas trop fort. Et c'est parce que son père avait insisté pour qu'il sache lire et compter qu'il est allé jusqu'à la questure. On ne dira jamais assez l'importance du savoir.
La vie de cet homme à qui l'on doit le célèbre aphorisme «A Paris quand le bâtiment va, tout va...» est le sujet d'une exposition «Martin Nadaud, maçon et député» qui dure jusqu'au 7 mai 2010 à la Maison du Limousin à Paris. Elle a été réalisée par la très active association «Les Amis de Martin Nadaud» qui est aussi à l'origine de l'ouverture du domaine de la Martinèche, la maison musée de Martin Nadaud qui ouvrira ses portes en juillet 2010. Elle est naturellement rénovée de manière exemplaire et devrait constituer une des attractions majeures de ce département que l'on a souvent considéré comme déshérité et qui pourtant ne manque pas d'atouts.
Je reviendrai sur les célèbres maçons et leur fantastique savoir-faire, mais il faut aussi parler de richesses comme les fameuses tapisseries d'Aubusson inscrites au patrimoine mondial immatériel de l'Unesco et depuis peu de l'art français du tracé de charpente, inscrit au même titre que la tapisserie d'Aubusson à l'Unesco. On l'enseigne au fameux Lycée des Métiers du Bâtiment de la petite ville de Felletin à plus de 800 jeunes qui y apprennent le gros oeuvre, le génie civil, la taille de pierre, le bois et la fameuse charpente traditionnelle. Et de tous ces talents, je vous parle avec émotion. Mon papa a été l'élève de cette prestigieuse école où il a appris le métier de charpentier. Lui aussi a quitté Felletin à 16 ans pour aller reconstruire la France après la guerre et le talent de ces jeunes gens était si reconnu que lui même s'est retrouvé conducteur de travaux à 20 ans.
A sa suite, dans notre enfance, nous avons connu le charme des vacances au bord du lac de Vassivière, admiré (en traînant les pieds, imaginez, des gamines de 10 ans !), les bâtisses limousines en bordure de Creuse à Moutier d'Ahun, découvert le Monument aux Morts de Gentioux qui n'a jamais été inauguré et observé le silence devant Notre Dame du Bâtiment, représentation emblématique du travail des maçons.
La Creuse, c'est aussi - des people comme Nathalie Baye, savent en apprécier les charmes - le fameux Plateau de Millevaches qui nous terrorisait quand on ne rencontrait pas âme qui vive à la nuit tombée sur les routes bordées de fougères géantes. Evidemment elle développe ce tourisme naturel et courageux. Comme partout ailleurs, on peut trouver tous les hébergements possibles et imaginables. Roulotte, chambres d'hôtes au château et surtout Le Tai Rial de René et Brigitte, juste en face de la maison de Martin Nadaud. Visiter aussi l'étonnant village de Masgot, pays des maçons tailleurs de pierre où le granit est roi. On peut même participer à des ateliers de taille de pierre. L'occasion peut-être, pour les enfants, de découvrir un métier gratifiant et de se dénicher une vocation. Qui vaudrait sans doute tous les postes de gratte-papier du monde !
jeudi 22 avril 2010
LA CREUSE DES BATISSEURS
Publié par Martine Montémont à 15:04 0 commentaires
Libellés : Activité, Culture, Hébergement, Séjour
jeudi 8 avril 2010
A L'EAU !
Imaginons que, cherchant à valoriser quelqu'un, on ait dit, il y a seulement 20 ans, qu'il était un spécialiste de la dégustation des eaux minérales, un fin connaisseur et grand buveur de breuvage primal. On aurait fait rigoler tout le monde et surtout ceux qui s'y connaissent en vin parce qu'ils boivent des coups en jouant aux boules !
Une des attractions phares du Roadshow «France Destinations Eaux », qui va se balader pendant 11 jours et 6 étapes, c'est le «Bar à Ô» qui propose à la dégustation des eaux de toute la France en compagnie d'un «eaunologue» qui aide les amateurs à percevoir les différences entre chacune d'elles.
Et elles sont manifestes, même si subtiles (je sais, j'ai essayé...). Les eaux qui descendent des glaciers et traversent les Alpes comme Thonon ou Evian n'ont pas le même goût que celles d'Ardèche dans lesquelles on sent nettement quelques bulles de soleil. C'est comme ça !
Mais on ne déguste pas que des eaux minérales dans ce salon d'un genre nouveau. Ainsi la ville de Lyon avec «Grand' O de Lyon» met-elle en valeur son eau du robinet dont la qualité est évidente. En la laissant bien reposer au réfrigérateur, on peut boire à table une eau qui vaut largement les eaux de source en bouteille. Et il y a même des appareils pour lui rajouter des bulles si l'on est amateur.
Ce qui est dommage d'ailleurs, c'est de se servir d'une eau aussi parfaite pour tous les usages. Une pédiatre de la ville, encourageant une maman à l'utiliser pour les biberons avait eu cet argument tranché «A Lyon, c'est un peu comme si on lavait la vaisselle à l'eau d'Evian». Une reconnaissance de la qualité de l'eau du robinet est menée aussi à Besançon avec la Bisontine. Au pays des horloges, l'eau est bonne et on en est fier.
Par ailleurs, ce sont plus d'un million de personnes qui s'offrent une parenthèse bien-être aux eaux. Dans un établissement thermal ou un Spa ou encore une thalasso. Et la tendance est lourde, très, très lourde. La hausse de fréquentation des Spas en France est de 15% par an et attire une clientèle certes majoritairement féminine (60%) et jeune. La thalassothérapie qui concerne les établissements qui se situent à moins de 300m de la mer, marque davantage le pas. Ce qui est naturel puisque l'offre se démultiplie.
Ce sont 26 destinations «bien-être», membres du Club Remise en Forme d'Atout France qui seront présentes à bord du bus qui sera à Paris le 26 avril, place du Palais Royal ; le 28 avril à Lyon, Place Antonin Poncet ; le 30 avril à Nice Jardins Albert 1er ; le 3 mai à Bordeaux, Place de la Victoire ; le 5 mai à Nantes, Place de Bretagne et retour le 7 mai à Paris sur le Parvis de la Défense.
Eau de mer, eau thermale et eau douce, il y en a pour tous les goûts. Pour ne citer que quelques uns, on pourra se renseigner auprès du Royal Thalasso Barrière–Thalgo de La Baule, du Carnac Thalasso & Spa Resort. Sur place aussi le le Grand Spa des Alpes de Brides-les-Bains, là où l'eau fait maigrir et qui se développe de 10% par an depuis 2005 ; les Fermes de Marie, un des, sinon le, tout premier Spa de montagne dans les Alpes. Il y en a 160 aujourd'hui en tout et 124 de plus depuis 10 ans.
Sachant qu'il existe plus d'une centaine de stations thermales en France pour ne parler que de cet aspect des choses qui ne tient compte ni de la thalasso, ni des Spas qui sont pour la plupart des initiatives privées rattachées à des hôtels, on se dit que l'expérience pourrait bien être reconduite en 2011 avec d'autres partenaires qui pourraient rejoindre le mouvement. Même si certaines personnes convaincues du bienfait des eaux ont encore quelques réticences à l'idée de se retrouver «en cure» avec, toute l'imagerie «Sécu». Les espaces Bien-Etre, souvent luxueux et apaisants n'ont rien à voir avec des vacances à l'hôpital si on veut forcer le trait. D'ailleurs, deux tiers de la clientèle a moins de 60 ans. Ne reste plus qu'à sauter le pas.
Pour profiter des installations des palaces du Evian Royal Resort avec toutes les activités sportives et culturelles proposées autour des soins, une nature fabuleuse et la vue sur le Léman qui est aussi une réserve d'eau douce pour l'Europe toute entière si le besoin s'en faisait sentir et dispose de l'image de l'eau minérale la plus illustre du monde, considérée aux Etats Unis comme le sommet du chic et qui part désormais à la conquête de la Chine via Shangaï et l'exposition universelle.
Quand on sait que les containers qui amènent à nos ports tous les produits manufacturés en provenance de Chine repartent presque à vide. Il est aisé et peu coûteux de les charger avec des milliers de litres d'eau Evian. Les Chinois aussi ont le droit de découvrir ce genre d'extase raffinée.
Publié par Martine Montémont à 15:38 0 commentaires