Je garde un souvenir ému de vacances à Montpezat-en–Provence (04- Alpes-de-Haute-Provence). C'était au Club Méd au début des années 2000 avant que le Club ne torde le cou aux formules pas chères et n'éradique les 2 tridents. Vous me direz que le public des vacanciers a désormais une forte tendance à préférer le haut de gamme.
C'est du moins ce que l'on nous dit dans les études et vous pouvez compter sur la presse pour préférer les endroits remarquables, luxueux, originaux et insolites. On ne fait pas de belles photos, donc de beaux sujets de reportage avec des lieux modestes.
Reste toutefois que ces endroits-là ne sont pas toujours très accessibles à la plupart des vacanciers. Y compris des classes moyennes. Et que la fréquentation du très haut de gamme, notamment pour les enfants, n'est pas toujours ce que l'on fait de mieux. Les ados de 12-13 ans avec une "vraie" montre Chanel et des accessoires Vuitton ne sont pas toujours d'un commerce agréable. Restons simple SVP !
Je n'ai rien contre le luxe et c'est avec un réel plaisir que je prendrai l'Orient Express pour aller à Venise, que j'irai d'un coup d'aile à New York me poser à l'Hudson Hotel avant d'aller faire les boutiques dans la 5ème Avenue, une pause le temps de déguster un cupcake et un dîner chez Daniel. Mais tout est question de moyens et aussi de circonstances.
On dit aussi que les français partent plus souvent et moins longtemps. Pourquoi pas... Sinon qu'il n'est pas évident de trouver des week-ends ou de courts séjours à des tarifs convenables. Ils sont souvent à peine moins chers qu'une semaine. C'est ce qui m'amène à vous parler des clubs Belambra, le haut de gamme (on est toujours celui de quelqu'un...) des VVF qui disposent de 56 villages en France (c'est mieux pour la planète que le transport au kérosène...), dont le fameux club de Montpezat ci-dessus cité et beaucoup regretté quand, après le départ du Club Med, on ne savait plus très bien qui l'avait repris. On y est au calme, à deux pas de la petite ville de Riez dont il ne faut manquer à aucun prix le marché provençal, tout proche des gorges du Verdon, là où le ciel est si pur que Belambra a décidé d'y organiser une semaine de l'Astronomie du 22 au 29 août. Il est évident qu'il faut motiver le client pour le séduire.
Dans le même ordre d'idée, ce sont des cours de cuisine prodigués par Fabien Viricel de l'Atelier des Chefs lyonnais (qui m'a appris personnellement plus d'un tour de main) du 15 au 22 août au club La Palmyre aux Mathes (44- Loire Atlantique)
Belambra a rénové la plupart de ses villages et 14 nouveaux cette année dont le Castel Sainte Anne à Trégastel (22-Côtes d'Armor) ou encore "La Chambre d'Amour" à Anglet-Biarritz (64 – Pyrénées-Atlantiques) sur la Côte Basque. En dehors des mois de juillet et août, c'est à dire encore en juin et dès septembre) des "Breaks" de 2 à 3 jours sont proposés pour certains d'entre eux à moins de 200EUR par personne en demi-pension et suivant 5 thèmes différents. Zen, Plongée, Animaux, Golf et Jeunes Mamans. C'est court, c'est bon et accessible.
Parmi les week-ends à petit prix, il existe aussi les formules à moins de 100EUR avec la France du Nord au Sud avec un premier prix à 29EUR pour un week-end Evasion dans l'Hérault ! Mais là, il faut sûrement mettre un peu au bout...
jeudi 28 mai 2009
COURTS MAIS BONS
Publié par Martine Montémont à 16:49 0 commentaires
jeudi 14 mai 2009
CARNETS DE VOYAGE EN CROATIE (1)
1 - Dubrovnik et la vieille ville.
Passée la porte Pile, qui ouvre le passage vers la vieille cité et ses trésors, on tombe assez vite sur un plan qui détaille toutes les destructions opérées pendant la guerre de 1991. Il y a tout juste un peu plus de 15 ans ! On est suffoqué et abasourdi devant les dégâts. C'est en se baladant sur les remparts et en admirant les toits et l'Adriatique au-delà, que l'on mesure cette fois, le travail phénoménal de l'Unesco. Il suffit de considérer le rouge des tuiles qui signe la reconstruction récente et ceux qui sont brunis, verdis, patinés par le temps.
C'est 80% de ce trésor architectural qui a pris les bombes de ses voisins sur ses bâtiments et 80% aussi qui a été patiemment reconstruits. Vesna, notre guide, celle qui nous a accompagnés dans Dubrovnik, l'île de Korcula, les îles Elaphites et jusqu'à la frontière du Monténégro pour la soirée campagnarde, nous expliquera avec un drôle de petit sourire que les militaires qui attaquaient la Croatie à cette époque-là, sûrs de leur bon droit - et que dis-je, sans doute du fait qu'ils se considéraient comme de vrais bienfaiteurs - prétendaient "qu'ils reconstruiraient la vieille ville encore plus belle et encore plus... ancienne !"
A Dubrovnik, ils disent "la guerre", comme le faisait ma grand-mère quand elle parlait de 1940 et que, du coup, par moments, nous levions les yeux au ciel. Sauf que, pour les Croates, elle est toute récente et ça a quelque chose de bouleversant. Les guerres ne sont jamais finies et si nous sommes en paix, c'est que c'est la guerre ailleurs.
Tous ceux qui ont voyagé dans l'ex-Yougouslavie, bien souvent avec des comités d'entreprise, en tout cas en collectif dans les fameux pays dits non-alignés, pour autant sérieusement communistes et bien staliniens, ne reconnaîtraient pas la Croatie. Elle fait désormais figure de petit paradis, une nouvelle Italie de l'autre côté de l'Adriatique où tout serait moins cher et le tourisme à portée de main. Ce n'est pas tout à fait ça...
Tout d'abord, la vie y est bien plus chère que l'on imagine. Pour rejoindre la vieille ville de Dubrovnik, ses rues pavées, ses fontaines, ses remparts qui courent sur près de 20 kilomètres, ses églises, ses monastères et ses restaurants, il faut 1/4 d'heure depuis l'hôtel Dubrovnik Palace "full frontal" sur la mer et les îles Elaphites, où nous résidons.
Le bus de ville, si nous choisissons l'indépendance et de profiter des douces soirées méditerranéennes dans des ruelles incroyablement propres, coûte environ 1EUR à 1,5EUR. C'est à dire à peu près le même prix qu'à Paris ou dans n'importe quelle grande ville de France. Imaginez un peu que le revenu moyen en Croatie est à peu près trois fois moindre qu'en France et, qu'à Dubrovnik, la plus jolie ville du pays, l'immobilier flambe et vous avez une idée de l'étendue des dégâts au niveau du quotidien pour la population.
Les Croates, pour lesquels la guerre est une réalité proche, ont remonté les manches. Antonia, qui nous a pilotés dans la vieille ville, vient de Sarajevo, tout comme Vesna, qui nous avouera pudiquement, avoir tout perdu 2 fois ! Ces deux-là sont de vraies amoureuses de la France, qu'elles ont visitée et fréquentée à de multiples reprises et, si l'on vous dit que l'on ne parle qu'allemand, italien ou anglais en Croatie, ce n'est pas tout à fait vrai. Les Français sont de plus en plus nombreux à s'y rendre et ce n'est pas un hasard si Marsans, qui s'est fait une spécialité de la destination, propose des charters au départ de Lyon, Toulouse, Marseille et Nantes en plus de Paris tous les vendredis et de début mai jusqu'à la fin septembre.
Reste que la Croatie, bien que l'on y parle une langue slave méridionale et que l'on ne comprenne pas grand chose aux affiches, nous est incroyablement familière. Les Croates sont des Européens comme les autres, davantage que les autres même et appellent de leurs voeux une entrée dans la Communauté Européenne qui devrait se faire en 2010. La monnaie locale, la kuna a un taux de change assez proche de notre vieux franc. Mais on accepte assez souvent les euros pourvu que l'on fasse l'appoint (on ne vous rendra pas la monnaie). La solution idéale, c'est la carte Visa.
Dans le vieux Dubrovnik où l'oeil est accroché à chaque pas par des merveilles architecturales, on admire les rues en pente raide perpendiculaires aux axes principaux (elles sont au nombre de 14) et on passe du temps aux terrasses des restaurants, tous à "touche-touche" et qui servent une cuisine archi-simple. Légumes, fruits, poissons grillés avec des vins, pour tout dire assez moyens, mais consommables. Reste que, rue Mercière à Lyon, on ne boit pas non plus de très grands crus.
Parmi les excursions proposées par Marsans et tarifées à 160EUR les 4 pour les adultes et 80EUR pour les enfants, il y a les îles Elaphites qui représentent une journée en mer à caboter de l'une à l'autre et qu'il ne faut pas manquer ; la soirée campagnarde qui m'avait laissée dubitative (j'imaginais avec effroi les hangars à huile dans lesquels on installe un millier de touristes aux Baléares...), mais qui se révèle, à la frontière du Monténégro (là aussi le long de la route, on voit les dommages de guerre, les hangars éventrés, les maisons détruites...), plutôt plus agréable. Reste qu'il faut aimer les repas tous en groupe, la visite du moulin à huile d'olive et les musiciens qui animent la soirée et font danser les touristes. Le patron, qui parle un anglais véhiculaire compris de tous, propose à la vente, huile du moulin, alcool aux herbes et figues séchées (une merveille) à 10EUR l'article. M'est avis qu'il ne devrait pas tarder à bien tirer son épingle du jeu...
Parmi les excursions, il y a aussi l'île de Korcula, plusieurs fois convoitée et annexée par Venise et là, vraiment, ça en vaut la peine. Je vous y emmène dans une quinzaine...
Publié par Martine Montémont à 15:21 0 commentaires
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dimanche 10 mai 2009
LES MUSEES FONT NOCTURNE
Le 16 mai, la night hype, c'est dans les musées avec la 5ème édition de la Nuit Européenne des Musées. Et c'est d'autant plus vrai et séduisant que les musées, cette nuit-là, sont gratuits et rivalisent d'ingéniosité pour attirer le public. Sans doute cette manifestation, qui fut organisée pour la première fois à l'initiative du Ministère français de la Culture, n'est-elle pas étrangère à l'engouement actuel que connaissent les musées et les grandes expositions qui font le plein de visiteurs. Les initiatives sont toutes plus brillantes et enchanteresses les unes que les autres.
On en sort ravi, content de soi et on n'a même pas la gueule de bois ! Ils pourraient même le faire plus souvent ! N'en rajoutons pas, un des bonheurs de cette Nuit des Musées, c'est cette construction sur l'éphémère qui la rend encore plus précieuse. Je me suis régalée, l'an passé, à vous raconter Venise et les quelques 48 événements qui se tenaient dans la ville. Cette année, ce sont 42 pays européens contre 36 l'an dernier qui participent. C'est un vrai bonheur que de parcourir les projets de chacun. Picorez, faites à votre idée, près de chez vous ou d'un coup d'ailes dans une capitale européenne, le prétexte en vaut la peine. Plus d'un millier de musées ouvrent leurs portes en France. Les plus grands et même les autres.
Savoir toutefois que Nuit des Musées ne signifie pas forcément toute la nuit. Certaines animations se termineront autour de 23 heures. A l'inverse, certains musées resteront ouverts jusqu'à l'aube et on pourra même apporter son sac de couchage ! Un des temps forts de la nuit 2009, c'est l'ouverture du Palais de l'Europe à Strasbourg qui permettra aux visiteurs de découvrir une sélection d'œuvres d'art offertes par les Etats-membres depuis la création de l'Union européenne. Il est à remarquer que la manifestation est placée, pour la première fois, sous le patronage de l'UNESCO.
Personne ne se contente d'ouvrir les tourniquets comme dans la journée pour que le public puisse découvrir les collections permanentes. Tous les musées, des plus prestigieux aux plus modestes s'attachent à s'ouvrir à la transdisciplinarité en invitant les arts plastiques, la danse, les spectacles vivants, la musique et même les sciences et techniques à entrer en dialogue avec les Beaux-Arts. Dans le florilège des propositions de cette nuit magique, on retiendra l'exposition-atelier autour de Calder au Centre Georges Pompidou, la fresque numérique interactive qui va envahir la façade du musée des Beaux-Arts de Valenciennes, une chasse au trésor dans les 8 musées de Mulhouse, les fantômes du tsar Nicolas II qui hanteront le Musée d'Art Roger-Quillot à Clermont-Ferrand et la redécouverte du Musée Archéologique de Saint Romain en Gal au travers des Métamorphoses d'Ovide.
Et puisqu'il est question de sciences et techniques, cette visite des collections du musée du Château Henri IV de Nérac (47-Lot-et-Garonne), autour des thèmes de l'astrologie et de l'astronomie sous ce titre étrange et prometteur : "Comment prendre la lune avec les dents !" Plus simplement au Musée des Beaux Arts de Dole, il s'agit de convier le public à prendre conscience que le lieu possède trois chefs d'oeuvre à admirer. Ils sont signés Courbet, Attiret et Fromanger.
Les ateliers aussi ont beaucoup de succès, surtout dans le futur public que constituent les enfants. C'est ainsi qu'ils pourront aborder les secrets d'atelier de Gauguin au musée des Beaux-Arts de Quimper et seront les modèles de portraits warholiens aux Galeries Nationales du Grand Palais au cours d'un atelier baptisé "Clic clac dans la boîte" au Salon Clemenceau. Il s'agira de s'amuser à réaliser son portrait à l'image de ceux d'Andy Warhol ! A partir d'une photo, d'encre couleur, de rouleaux et de pinceaux.
La nuit est aussi affaire de mise en lumière et d'exploitations de toutes les ressources de l'éclairage y compris les plus simples. On s'éclairera
avec des bougies au château musée de Nemours, au cours de visites commentées baptisées "Rondes de nuit" autour de la lumière dans les oeuvres de la collection. Pour l'occasion, un éclairage à la bougie habillera l'oratoire du XIIe siècle, considéré comme le bijou architectural de l'édifice. Et avec des lanternes au musée Maurice Denis de Saint-Germain-en-Laye et à la lampe de mineur au musée de la Mine à Saint –Etienne ...
Parmi les animations scéniques, l'ouverture vers les scènes étrangères et la participation des étudiants, on remarquera le concert des élèves du Conservatoire du Grand Besançon à partir des oeuvres de Merula, Grandi, Rognoni ou encore Cima au Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon en écho à l'exposition "Simon Vouet et les années italiennes (1613-1627)", période à laquelle, il se trouvait à Rome.
Ce qui m'amène tout naturellement à parler de deux initiatives européennes, en Suisse, au musée Jurassien d'Art et d'Histoire de Délémont où le public sera juré d'un procès en sorcellerie et de "A la découverte des "Pugnaloni" dans les rues d'Acquapendente en Italie pour découvrir et réaliser, en compagnie des jeunes de la ville et dans le cadre du musée des Fleurs, les "Pugnaloni" 2009. Il s'agit de grandes mosaïques de pétales et de feuilles qui représentent le lien originel entre la tradition paysanne et les rites printaniers liés à l'explosion de la force, de la vigueur et de la beauté de la nature. Après avoir observé le travail et consulté les archives dans l'aprés-midi, la soirée sera consacrée aux ateliers.
On voit, au travers de toutes ces initiatives culturelles, que les musées, loin de rester confits dans une culture élitiste, sont soucieux, au contraire, de séduire des publics de plus en plus nombreux. Le musée comme fantastique terrain de jeu à l'image de la montagne. Qui l'eût cru ?
Publié par Martine Montémont à 07:14 1 commentaires
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