Le Costa Classica au mouillage dans la caldeira du volcan de Santorin (gr). |
En fait, tout est question de circonstances. Pour avoir
roulé ma bosse en reportage dans certains des plus beaux endroits de France et
même du monde, je n’ai pas particulièrement l’instinct grégaire. Mieux, je ne suis jamais allée « en » camping.
C’est dire !
Pour avoir subi par ailleurs les photos de croisières des
retraités de la famille, avoir aperçu du coin de l’œil des reportages télévisés
sur les croisières thématiques avec la présence de vieilles gloires de la
chanson des années 60 et vu le film « Bienvenue à bord » avec Valérie Lemercier et Franck Dubosc qui se passe justement sur un navire
Costa (franchement, ils n'auraient pas dû, le staff fait très, très amateur), je
me suis toujours dis « très peu pour moi » !
Et puis, il y a eu ce joli mariage et un des jeunes
invités qui travaille chez Costa justement. Même pas au service commercial,
mais qui en parle tellement bien…
Et aussi, cet autre rencontré à une autre occasion qui
nous dit que la plupart de ceux qui ont essayé ne regrettent qu’une chose,
c’est de ne pas l’avoir fait plus tôt…
Nuits
blanches sur la mer Baltique
Et il y a enfin, cette croisière dans les pays baltes dénichée
au mois de juin. A cette époque de l’année où le crépuscule commence à 11h du
soir et dure jusqu’à 3 heures du matin, c’est-à-dire au moment où le soleil
commence à se lever.
Voir la vidéo... (2:08) |
Presque tous les touristes qui choisissent cette
croisière le font pour Saint Pétersbourg. Pour visiter le musée de l’Ermitage
et ses trésors (le mot est faible), admirer, entre autres, les œuvres de
Léonard de Vinci, les émaux de Bernard Palissy et les tombeaux des Romanov
dans la cathédrale Pierre et Paul; l’or fin, le jaspe, le marbre, le lapis
lazuli et la malachite de l’Oural sans passer exagérément par les fourches caudines
des jeunes douaniers russes au regard d’aigle, parce que l’on dispose du visa de
débarquement à la journée obtenu par le navire. Voilà qui évite bien du stress.
Libre ensuite à tout un chacun de retourner plus tard sur
place pour approfondir le sujet et de passer par l’épreuve du visa individuel.
En s’y prenant largement à l’avance et en cultivant cette magnifique vertu
qu’on appelle la patience.
Reste que Costa est un énorme client des prestataires
locaux et nous bénéficions des lumières d’Olga, une guide francophone tout à
fait exceptionnelle.
C’est donc Saint Pétersbourg qui nous a fait plonger dans
le système Costa. Évidemment, la foule qui se presse devant les œuvres
d’art de l’Ermitage est considérable, mais elle n’est pas constituée que des
passagers des bateaux de croisières. Mis à part se faire ouvrir le musée la
nuit pour soi tout seul, on ne voit pas comment y échapper.
La croisière dans les capitales baltes passe par Copenhague,
Tallinn en Estonie, Saint Pétersbourg en Russie, Helsinki en Finlande et Stockholm.
Voir la vidéo... (7:07) |
Au départ de la capitale suédoise, le commandant nous
recommande de rester sur le pont pour admirer les berges que le Costa Luminosa va longer pendant près de 3 heures. On se croirait sur un lac au milieu des
sapins. De petites maisons de pêcheurs tout au bord de l’eau sont l’exacte
réplique de la villa principale un peu plus haut et, à certains endroits, on a
l’impression de naviguer à quelques dizaines de mètres de la rive.
Avantage de la situation, on capte très bien le réseau
suédois à cette distance et on peut téléphoner et regarder ses mails sans
difficulté et sans passer par le satellite du navire qui permet de capter le
wi-fi, mais qui est littéralement hors de prix. Quand les mouettes quittent les abords du bateau, on peut
éteindre, c’est que la terre est désormais trop loin…
Une
petite ville sur les flots
C’est ce qui fait peur à tout le monde. Même à ceux qui
pratiquent le Club Med avec des villages de plus de 1000 à 2000 GM qu’ils
supportent sans broncher « parce que là, on n’est pas obligés de rester
les uns sur les autres ». Mais sur le bateau, c’est pareil. Le Costa Luminosa fait la
taille de la cité corsaire de Roscoff hors saison. Quand on passe toute une
journée et toute une nuit en mer, les distractions sont prévues. Casino,
cinéma, boutiques free taxe, soirées
à thème, danses de salon, bars nombreux et de quoi manger presque toute la
journée.
Mais en fait, personne
ne vous oblige à participer aux jeux apéro et à concourir pour le
trophée de « Miss Super Camping », enfin de « Miss Costa » de la semaine.
Voir la vidéo... (5:10) |
Mis à part cet exercice obligé, le pacha du navire est très discret et évite les mondanités (l’expérience du Costa Concordia a dû remettre quelques pendules à l’heure…) et si les paparazzis du bord sont souvent insistants, il n’est pas vraiment difficile de s’en débarrasser.
Le secret pour être tranquilles si, comme nous, on est un
peu « sauvages », c’est de choisir une jolie cabine avec balcon ou au
moins vue sur l’extérieur, ainsi, on évite les joies du collectif entre deux
escales. Parce qu’on reste chez soi et qu’on profite de son confort. Un lit king size très confortable, une salle de
bains modèle où l’on a de la place pour poser ses affaires, de petites
attentions quotidiennes, fruits, chocolats…
Les sociétés de croisières sont d’ailleurs si peu
complexées de réunir autant de monde sur un même bateau que les unités sont de
plus en plus grosses.
Journal
de bord
Le Costa Diadema, nouveau
navire amiral de la flotte Costa qui sera baptisé en ce mois de novembre
accueille 5000 personnes à son bord et pourvu qu’il ne s’approche pas trop près
de Venise, ce qui fragilise les fondations de la Sérenissime et bouche la vue
depuis la place Saint Marc, il n’y a pas grand-chose à redire. Après tout, on
admire bien les gratte-ciels !
Pour fonctionner à bord comme si on était tout seuls, il
n’y a même pas besoin d’aller se renseigner. Le Today, viatique absolu est distribué tous les soirs en cabine. Sur
cette double feuille rose, tout est noté. L’heure d’arrivée aux escales,
l’heure à laquelle on appareille, les rendez-vous pour les excursions, qui
n’ont strictement rien d’obligatoire, les clients exercés louent souvent une
voiture et s’échappent pour la journée. On est informés aussi des changements
de fuseaux horaires et le commandant envoie souvent un petit message.
Voir la vidéo... (12:00) |
Le commandant avait pris la peine de raconter comment se
forment les vagues et comment est définie la mer (calme, peu agitée, très
grosse, énorme !) en fonction de leur hauteur (0,10 m ; de 0,50 à 1,25
m ; de 9 à 14 m ; plus de 14 m !). Mais aussi et surtout, l’importance
du FETCH, qui est la distance parcourue par le vent sur la mer. Le lendemain, des vents de 83 nœuds, c’est-à-dire de
153,7km/h nous ont empêchés d’accoster à Mykonos pendant toute la journée.
On en a profité pour se laisser bercer sur le lit dans la
cabine, pendant que sur le pont, si les chaises ne volaient pas, c’est que
l’équipage les avaient rangées et cadenassées.
Parce que, suite à la première expérience en mer
Baltique, nous sommes repartis. Pour vivre une expérience d’un tout autre genre
avec de très longues escales et de belles journées à la plage.
Les croisières ont, si l’on ose dire, le vent en poupe. Les agents de voyage sont démunis en ce moment pour proposer des séjours en vacances de la Toussaint et pour le 11 novembre. On ne se précipite pas sur le Maghreb et le proche Orient pour cause de terrorisme et l’Afrique à cause d’Ebola. Alors, il reste les croisières. Lesquelles comme sur le Costa Diadema proposent un circuit qui va des ports italiens à Majorque et à Barcelone avec départ et retour à Marseille, mais sans passer par Tunis...
Des
croisières pour experts
Voir la vidéo... (4:40) |
Alors les Croisières Slow Néo Collection sur
les paquebots neoRiviera , neoRomantica, et
neoClassica sont en train de se mettre en place.
Les unités sont plus petites et peuvent s’approcher plus
près de certaines côtes, les itinéraires sont exclusifs et plus recherchés. Le
bateau peut aussi passer la nuit à quai pour que les passagers puissent mieux
profiter de l’escale, des formules tout compris sont aussi proposées et les
excursions sont limitées à 25 personnes avec de vrais experts touristiques. En
plus, les heures d’accès au restaurant sont flexibles et les chefs privilégient
les recettes régionales et les produits frais.
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