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L’hôtel Les Dromonts à Avoriaz a ceci de commun avec tous les établissements qui sont passés entre les mains des Sibuet : il a une histoire et une belle histoire. C’est un bijou de plus qui s’insère dans une collection d’une douzaine de lieux rares.
Quand ils ne construisent pas eux-mêmes les hôtels et maisons qui font partie de la collection comme Les Fermes de Marie à Megève, ils font l’acquisition d’un lieu et lui changent la vie en lui redonnant une nouvelle jeunesse. C’est le cas de la Cour des Loges à Lyon, c’est celui, dans un tout autre genre, de l’Hôtel Les Dromonts à Avoriaz.
Rock and sun
Il est le premier bâtiment à s’être perché dans cette station de schiste et de roche, imaginée par le champion de ski Jean Vuarnet et réalisée par Gérard Brémond et l’architecte Jacques Labro. Construit en éventail dans un style résolument avant-gardiste qui a fait ensuite école, il a été inauguré en 1966.
1800 m d’altitude, construite en plein soleil, la station sans voiture a connu la célébrité avec son Festival du Film Fantastique créé en 1973. Simon Cloutier, l’architecte qui a rénové les lieux aux côtés de Nicolas Sibuet, s’amuse à raconter que des clients lui demandent encore quand il a lieu cette année. Il n’existe plus depuis 21 ans !
Mais il a fait la gloire des Dromonts. Toute une galerie de portraits illustre encore les parties communes. On y voit les stars qui n’auraient manqué le rendez-vous pour rien au monde.
Les photographes « planquaient » sur les marches de l’hôtel et ont pu ainsi capturer Spielberg, Cronenberg, Luc Besson et beaucoup d’autres people des années 80 comme Gérard Lenorman, Georges Wilson, Bernard Giraudeau, Richard Anconina...
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Haut perchée, Avoriaz ne pleure jamais la neige et, au soleil du mois de mars, quand les jours rallongent, c’est terrasse DJ tous les jours et concerts live dans les bars. Le terrain était donc propice à un nouvel exploit architectural pour Nicolas Sibuet qui ne s’est donné que 4 mois, entre le 25 août et le 15 décembre pour remettre l’emblématique et unique hôtel d’Avoriaz sur les rails.
L’esprit des Sixties à tous les étages
Le style années 60 a été totalement respecté. Parce que c’est très tendance, mais un peu aussi parce qu’il était défendu de faire autrement, le bâtiment étant labellisé « Patrimoine du 20ème siècle ».
Les niveaux s’articulent entre eux, avec le restaurant Les Enfants Terribles à l’étage et le bistrot terrasse juste en dessous. On prend un verre près de la cheminée ou dans l’un des espaces salons très conviviaux et on se la joue sixties et fan du temps de « Salut les Copains ». L’ambiance très cool est aussi soigneusement entretenue par un personnel jeune et chaleureux. Maryline, la Québécoise et Anne qui a fait ses armes aux Halles9 près de Lyon, bien secondées par Ludovic le stagiaire Vatel, Hugo le bagagiste et les deux jeunes Périgourdins de la réception qui se reconnaîtront !
Pour les mêmes raisons de préservation du bâtiment, les chambres sont toutes petites comme à cette époque-là où elles ne servaient qu’à dormir, mais les éponges de toilette sont moelleuses et la literie excellente.
Comme dans toutes les maisons Sibuet, le Spa Pure Altitude est incontournable. Il est installé à la place de ce qui était auparavant une boîte de nuit et les soins et produits maison y sont dispensés.
Le décor est en ardoises, miroirs et compositions de pierres semi-précieuses et agates multicolores dans des couleurs toniques comme le violet, fuchsia et bleu turquoise. La gamme de soins aux extraits d’actifs rares à partir de 50 plantes et minéraux de montagne est joliment baptisée « Eclat de givre », « Bol d’Air Pur » ou encore « Secret des Alpes » ou « Baume des Montagnes » pour la toute dernière ligne baptisée « Extrême »
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La station dans laquelle on n’entend guère que les clochettes des traîneaux qui assurent les déplacements dans les rues transformées en pistes (ou l’inverse) dispose aussi de nombreuses ressources très fun.
Ceux qui accepteront de quitter leur lit douillet pour la nuit pourront se glisser dans un duvet grand froid pour dormir dans un village igloo construit sur la piste « Bleue d’Arare » et accessible en télésiège et 10 minutes à pied ou en chenillette quand les pistes sont fermées.
Après un apéro givré et un réconfortant dîner savoyard, on est fin prêt pour l’expérience ou pour un retour nocturne dans la station. Élégant et raffiné, le lieu n’a rien de fruste, le drapé des rideaux de glace est du plus bel effet.
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