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C’était oublier un peu vite que Thierry Frémaux, le directeur de l’Institut Lumière à Lyon à l’origine du festival est aussi délégué général du Festival de Cannes – ce qui le rend parfois exagérément inaccessible - et qu’il a le carnet d’adresses qui va avec. Et aussi que le monde du cinéma raffole de ce festival qui se tient là où est né le 7ème Art et que c’est une manifestation sans compétition. Ce qui est à la fois reposant et évite certaines dérives avec des remises de prix à des films dans lesquels le public a parfois du mal à se reconnaître.
« Please, dear Mister Scorcese, amenez Léo dans vos bagages, mais avant, vous nous le nettoyez et vous nous le rasez, qu’on puisse le reconnaître ! » |
Ceci étant dit, c’est du 12 au 18 octobre que se tient la 7ème édition du Festival Lumière avec des projections dans plus de 60 lieux à Lyon et alentours en présence d’illustres invités qui se prêtent gentiment au jeu de la présentation des films.
Le cinéma fête ses 120 ans et le Technicolor est centenaire. On se demande parfois comment on faisait avant ! La Gaumont a célébré cet anniversaire avec une exposition majeure et les œuvres des frères Lumière ne cessent d’être présentées, étudiées, disséquées, honorées. 114 films Lumière restaurés en 4 K sont désormais disponibles en DVD.
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Parmi les morceaux de choix du festival, on retiendra une rétrospective des films de Kurosawa, un hommage à Jean Yanne et à Larissa Chepitko, étoile filante du cinéma russe, disparue à 41 ans, une invitation à Sophia Loren…
Le culte du grand écran
Le Festival Lumière, c'est aussi et avant tout, une réappropriation du grand écran. Pour les cinéphiles, de nombreuses œuvres en DVD et VOD sont mises à disposition dans le commerce et tous ceux qui possèdent un home cinéma sont, à ce titre, gâtés.
Mais les projections en salle plongent les spectateurs dans un univers particulier et enchanté. Les restaurations se multiplient – il sera question cette année d’Une Journée Particulière – et en cela les villes italiennes, Turin, Milan, Bologne sont à la pointe du mouvement.
En grand et même très grand La Belle Équipe de Julien Duvivier et 7 films en copie restaurée et la 2ème partie du voyage de Bertrand Tavernier dans le cinéma français (1930-1950) avec un focus sur Maurice Jaubert et Jacqueline Audry, une des premières femmes cinéastes.
Les participants à La Nuit de la Peur qui aura lieu à la Halle Tony Garnier se remettront de leurs émotions avec un mâchon matinal rue des Marronniers (on est à Lyon, nom de nom !)
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On ajoute à cette programmation foisonnante des colloques, masters class, les ciné-concerts à l’Auditorium et une invitation au compositeur virtuose oscarisé cette année Alexandre Desplat.
Le Nobel du cinéma
Après Clint Eastwood donc, Milos Forman, Gérard Depardieu, Ken Loach, Quentin Tarantino et Pedro Almódovar, Lyon et son festival s’offrent donc le grand Martin Scorcese.
Il y en aura d’autres. Car la grande famille du cinéma souvent traquée par la presse people, jugée, passée à la moulinette de la popularité, raffole de cette manifestation qui fait la part belle aux restaurations, à la célébration des chefs d’œuvre et à leur inscription dans l’histoire culturelle.
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