Les hôteliers font très attention au personnel de réception, au concierge et au service au restaurant. Mais ce à quoi ils doivent être particulièrement attentifs, c'est au service en chambre. A cet égard, ils sont de plus en plus vigilants car ce type de personnel vit dans une parfaite intimité avec le client. Entre la femme de chambre et le couple qui s'installe pour une ou deux nuits ou pour une semaine, rien ni personne. Pas facile à contrôler.
Armées de bip, les gouvernantes d'étage et gouvernantes générales pistent les larcins. Pour certains, assez époustouflants. Le site Hôtels.com a commis une étude à cet égard, histoire de faire parler un peu des relations quelque fois tendues et néanmoins courtoises entre les uns et les autres. C'est malin de la part de cet organisme qui est le service mondial de réservation d'hôtels le plus consulté. Il garantit même le prix le plus bas sur plus de 40000 hôtels sur toute la planète (préférer ceux-là...) et nous révèle que ce que piquent le plus les clients, à 79%, ce sont les produits d'accueil, shampooings, gel douche, stylos et blocs-notes. Ils considèrent d'ailleurs, à 30%, qu'il s'agit d'une forme de publicité pour l'établissement et ils ont bien raison...
Ils ne sont en revanche que 20% à embarquer les pantoufles. Là aussi, elles ne servent qu'une fois et je ne vois pas où est le mal étant entendu qu'un palace (on en fournit rarement dans des établissements moins coûteux...) n'oserait tout de même pas recycler des pantoufles usagées à l'usage du client suivant. C'est 20% aussi pour la chapardage des peignoirs, mais là c'est une autre histoire. Les hôtels ont tout essayé, affichette précisant le prix de l'objet "si on souhaite l'acquérir", message de la gouvernante qui visite les lieux en vitesse entre le départ de la chambre et le passage à la caisse et signale la disparition en question.
Ce qui m'amène à vous raconter une croustillante anecdote qui s'est passée au Byblos à Saint Tropez... Les clients qui avaient passé une dizaine de jours de vacances et dont la note était assez rondelette, avaient, par mégarde bien sûr, bourré le peignoir mouillé dans leur valise. Arrivés au check out, l'employé, en douce, facture 120 euros en supplément et présente la note. Alors le client, s'apercevant qu'il allait régler, mettons 1% de plus, à cause du fichu peignoir et au lieu, très dignement, de ne rien dire, a posé la valise à ses pieds, ouvert le couvercle et a rendu l'objet séance tenante. Illico, l'employé a déduit la somme. Il n'y a pas de petits profits !
Parmi les objets oubliés, l'enquête, délicate, recense les chaussettes masculines et la crème de jour de Madame, les clés, les bijoux, les portables. Ils ont oublié les doudous des enfants, ce qui fait que l'on réclame que l'on nous envoie par UPS avec assurances et tout le toutim, un précieux lapin en peluche usé jusqu'à la corde et le personnel le fait volontiers.
Pour faire rare, l'enquête nous parle de menottes recouvertes de fourrure rose et même d'un serpent vivant. On m'a narré bien pire mais la décence m'interdit de vous le raconter ici. Mais j'aurais personnellement bien aimé que la femme de chambre d'un 4 étoiles de la Côte d'Azur ait eu la gentillesse de remettre à la réception mes cartes postales timbrées, adressées et oubliées dans la chambre pour qu'elles soient mises à la poste plutôt que de les avoir balancées à la corbeille !
dimanche 27 juillet 2008
FEMMES DE CHAMBRES ET GOUVERNANTES
Publié par Martine Montémont à 09:57
Libellés : Hébergement
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