A l'instant même où j'écris ces lignes, il est près de 11h du matin et l'on peut dire que le jour ne s'est pas encore levé ! C'est la grande période de déprime pour la plupart de mes amis. Ceux qui avouent "manquer de cocotiers" et ont du mal à comprendre que moi, les lagons bleus, les palmiers et les hôtels de luxe qui, très souvent côtoient aussi la misère du monde, ça ne m'emballe pas vraiment. Ce qui ne veut pas dire que j'ai quelque chose contre le soleil et la chaleur. Mais que voulez-vous, j'aime les saisons et ce qui me fait le plus peur, c'est de ne plus en avoir. Je détesterais vivre sous les Tropiques !
En cela, je suis d'accord avec les cuisiniers. Les fraises en hiver, les tomates au début du printemps, qu'il faut aller chercher à l'autre bout du monde à grand renfort de kérosène (je sais, désormais, je suis dans l'air du temps, mais ça n'a pas toujours été le cas...) et en plus, c'est pas bon. Donc... Je réserverai les pays chauds, ceux où il existe de vraies cultures à rencontrer, qui ont des monuments, des vestiges, des paysages grandioses, des déserts enchanteurs pour le printemps ou pour l'été.
En attendant, j'entre avec délectation dans l'hiver et ce qui me terrorise le plus, c'est d'en manquer un jour. Ce n'est pas par conscience écologique que je vois fondre les glaces du pôle et reculer les glaciers avec effroi, mais c'est parce que le spectacles des grandes glaces et des neiges éternelles me réjouit. Et quand j'apprends que le Mont Blanc, à la suite de fortes chutes de neige, dépasse les 4807m que j'apprenais à l'école primaire, ça me plonge dans le ravissement.
Direction le Grand Nord donc en ce début décembre. C'est dans la neige qu'un sapin de Noël est le plus beau et le Père Noël circule bien sur un traîneau oui ou non ? Il habite en Laponie, tout le monde sait ça ! Là-bas, les villes et villages s'appellent "Saäriselka", ou l'hôtel "Riekonlinna", avec tout plein de doubles voyelles et de trémas qui affolent les adresses Internet et les ordinateurs. En Laponie suédoise, on ne résiste pas à l'appel de la glace. Celle des igloos et de l'hôtel de glace de Jukkasjärvi qui se reconstruit chaque année début décembre avant de fondre au printemps. On prend l'apéro confortablement installé dans des chauffeuses (!) de glace. Les glaçons, en fait, on les a sous les fesses !
Pour faire bonne mesure, on pousse jusqu'au Spitzberg et on passe une nuit polaire au Basecamp Spitsbergen avec excursion en chiens de traîneau sous les étoiles et les aurores boréales. Au mois de février avec le retour du soleil, il existe quantités d'événements réjouissants. Passer une nuit à bord du seul bateau "hôtel" gelé dans les glaces les 27 et 28 février, franchement, ça vous fait des vacances scolaires vraiment pas ordinaires.
Plus urbain, mais pas moins Grand Nord, la Finlande où l'on peut même s'offrir des City Break pendant tout le mois de décembre. Pour arpenter les Marchés de Noël qui se tiennent aux 4 coins de la ville d'Helsinki, comme celui de Saint Thomas du 7 au 22 décembre ou encore le plus vaste d'entre eux Vanha Ylioppilastalo du 13 au 23 décembre, très réputé pour ses jouets en bois. Sans négliger le Marché de Noël 100% Design dans le Design District qui s'étend sur plus de 25 rues. La Finlande est très "arty" et on peut faire des trouvailles tout à fait inédites qui n'ont rien à voir avec les lampions et bougies traditionnelles. Ce qui n'empêche pas de tomber sous le charme de la procession de Sainte Lucie le 13 décembre sur la place de la Cathédrale.
La Finlande a aussi son hôtel de glace. En Laponie bien sûr à Rovaniemi. Il ne fait jamais moins de 0° dans les chambres de l'Artic SnowHotel et les sacs de couchage sont ultra chauds. Il est même possible, si l'imaginaire prend le dessus et qu'on ne supporte pas, de se réfugier dans un bâtiment chauffé tout à côté qui abrite un établissement classique. On profitera aussi de l'occasion pour passer du temps dans la Wild Taïga, un sanctuaire 100% nature le long de la frontière russe. Heureusement qu'il existe des initiatives du genre !
Cap sur l'Islande enfin (mais pas seulement, il reste le Canada et toute l'Amérique du Nord pour goûter aux plaisirs du grand froid est des étendues gelées). Cette fois, c'est le mélange des genres. On se confie à Eric Biard et Marc Broussaud qui connaissent comme personne cette île volcanique où le feu couve en permanence sous la glace. Ils accompagnent les voyageurs à la rencontre des phénomènes géologiques naturels rarissimes du parc national de Thingvellir, là où l'on peut plonger dans des eaux naturellement chaudes et admirer les glaciers qui viennent s'échouer sur une plage de sable noir.
Ce qui n'exclut pas les traditions. A Reyjavik, on fête Noël avec ferveur et les Père Noël sont nombreux et fort espiègles. Ils regardent par les fenêtres, finissent les assiettes, lèchent les cuillères, pendant que résonnent les chants de Noël. Un cours séjour de 4 jours là-bas ne dépasse pas les 400EUR. En cette période de crise, les promos sont nombreuses et ceux qui n'ont pas tout perdu à la bourse seraient bien inspirés d'en profiter. Pour faire une croisière fluviale de 2700 km de la Sibérie au Cercle Polaire par exemple pendant 18 jours et 16 nuits.
Quant à ceux qui ne pourront pas filer jusque là-bas, ils pourront toujours aller admirer les formidables toutous athlètes de la Grande Odyssée qui se déroule cette année du 10 au 20 janvier dans toutes les Alpes. On peut même passer des nuits en igloos au col du Mont Cenis, bivouaquer à côté des chiens la nuit du 16 janvier et visiter la Base Polaire des Chasseurs Alpins. Les chiens eux, dorment dans la neige. Sans abri. Ils ne supporteraient pas la chaleur.
lundi 30 novembre 2009
GLACES POLAIRES
Publié par Martine Montémont à 14:36
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