Place Stanislas : les grilles de Jean Lamour par fidber (CC/by/2.0) |
Personne ne sait tout à fait au juste ce qui a inspiré Claude Lemesle et Pierre Delanoë, les auteurs de la chanson que Joe Dassin a mise sur toutes les lèvres. Le Café des Trois Colombes n’a jamais vraiment existé. Du moins, pas plus que le Café Pouchkine à Moscou quand Gilbert Bécaud l’avait célébré en interprétant Nathalie. Mais si ce dernier a été bâti ensuite et reste un des incontournables de la capitale de la Russie, le bistrot de Joe Dassin figurait plutôt un de ces grands cafés qui font le tour de la place Stanislas et des grilles dorées de Jean Lamour.
Les grandes brasseries et les musées
Est-ce le Grand Café de Foy ou la brasserie Jean Lamour ou encore le Café du Commerce, à la terrasse desquels il ne faut pas manquer de s’installer quand « Nancy au printemps, ressemble au Midi… » qui ont inspiré les paroliers ? Sans doute… Ce sont des monuments en eux-mêmes et leur décor intérieur est somptueux. Reste juste que l’emplacement est si prestigieux que le vin chaud, le chocolat chaud et les consommations en général y sont relativement chères et c’est un peu dommage.
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Quand la Prusse annexe l’Alsace et la Lorraine (on devrait dire « Moselle » puisque Nancy reste française), elle trône à 15 kilomètres de la frontière et s’enrichit de l’arrivée en masse des « optants », c’est-à-dire les Alsaciens et Mosellans qui refusent d’être Prussiens. La population s’agrandit, les Daum, Gallé, Majorelle et les autres apportent avec eux leur enthousiasme, leur créativité, leurs moyens financiers et vont faire émerger l’Art Nouveau. Ils feront de Nancy l’une des capitales de l’art européen. Le musée de l’Ecole de Nancy, installé dans la villa du mécène Eugène Corbin, propriétaire des Magasins Réunis, regorge de pièces exceptionnelles, meubles, objets d’art, verre, vitrail, cuir, céramique, textiles… inspirées par la nature, rompant ainsi avec les thèmes religieux et antiques dont s’inspiraient jusqu'alors les artistes.
En plus de ses collections permanentes dont l’intérêt est inépuisable, le musée s’inscrit dans les célébrations du centenaire de 14-18 avec une exposition « Les artistes de l’Ecole de Nancy et la Guerre 14-18 » jusqu'au 29 juin au musée de l’Ecole de Nancy.
Des itinéraires qui permettent de découvrir les merveilles de l’Art Nouveau à Nancy sont proposés. Ils sillonnent les rues Saint Nizier et Saint Jean, artères commerçantes renommées, mènent au Parc de Saurupt, le Parc Sainte Marie, la fameuse Villa Majorelle …
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Des croisades aux tranchées
En dehors des témoignages de l’époque des Croisades et de la Renaissance avec le fameux trésor de Pouilly et l’inscription du lieu où eu lieu la bataille de Nancy en 1477 au cours de laquelle Charles le Téméraire, duc bourguignon, perdit la vie et fit ainsi passer la société du Moyen-Age à la Renaissance, le musée Lorrain propose une exposition « Eté 1914, la Lorraine en guerre » jusqu'au 21 septembre. Avec des témoignages des batailles qui ont eu lieu pendant l’été 1914 - juste avant que débute la guerre des tranchées - et des objets de la ville quotidienne, cette exposition à la fois historique, artistique et sociétale, - et qui fait partie des opérations labellisées par la mission du Centenaire 14-18 et s’inscrit dans le cycle officiel des commémorations programmées en France - raconte la bataille du Grand Couronné. Du nom des 7 collines en demi-lune entre Pont à Mousson et Épinal.
Même si elle est assez peu présente dans les livres d’histoire, elle est déterminante pour la suite de la guerre. Les combats se déroulent au corps à corps, la colline du Léomont change 8 fois de mains en une nuit. Cette bataille donnera au Maréchal Joffre la marge de manœuvre nécessaire pour gagner la première bataille de la Marne en septembre 1914.
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Pour découvrir ce patrimoine inouï et tout le charme de cette ville aisée, bourgeoise et intellectuelle, - ses universités de Droit et de Médecine sont toujours renommées, - les séjours thématiques proposés à l’occasion de tous ces évènements sont particulièrement bien construits.
Restera, à la fin de toutes ces célébrations, à partir à la découverte de son patrimoine Renaissance et des somptueuses traces laissées par Stanislas et aussi sur celles imprimées dans la ville et ses alentours de la légende de Saint Nicolas. Le seul au monde qui fasse de l’ombre au Père Noël ! Rendez-vous le 6 décembre depuis le balcon de l’Impératrice.
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