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À commencer par sa thalasso. Là où tout a commencé en matière de soins qui utilisent les ressources de l’eau de mer. Le bon docteur Bagot, qui cultivait de gros doutes en ce qui concernait les bienfaits exclusifs de la chimie pour soigner, avait exploré les bords de mer pour utiliser l’eau originelle, celle des océans et tous les oligo- éléments qu’elle contient.
Juste avant que ne commence le XXème siècle, il a jeté son dévolu sur Roscoff et aujourd’hui encore, la thalasso qu’il y a fondée reste l’une des plus illustres et des plus efficaces du genre.
Les plus vastes champs d’algues d’Europe
Imaginez un peu, la cité corsaire et tous ses marins qui sont allés inlassablement explorer les horizons lointains et faire du commerce, l’île de Batz au large immédiat inondée de douceur et de soleil, quasi baignée par les eaux du Gulf Stream et les algues bienfaitrices les plus variées à portée de récolte.
Avec de telles ressources, le docteur Bagot va soigner les rhumatismes et dispenser du bien-être. Il va utiliser aussi le mouvement des vagues et conseiller ainsi à ses patients de pratiquer une gym douce dans l’eau en marchant tout simplement dans et contre les vagues. On appellera ça, et on l’appelle encore, le bagotage. Que des bienfaits sans le moindre effort !
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En dehors de la thalasso proprement dite, les centres de santé sont nombreux et le CNRS a installé un centre de recherche en biologie marine. On explore aussi le Centre de Découverte des Algues avec le Comptoir des Algues et une conserverie artisanale d’algues. Algues alimentaires, compléments nutritionnels, produits cosmétiques y sont proposés. Au large de Roscoff, les goémoniers sont rois.
Des oignons et des artichauts
Comme dans l’île de Batz, les plantes tropicales se plaisent à Roscoff et parmi les attirantes curiosités des lieux, il y a le jardin exotique et botanique et ses quelques 3000 espèces de plantes subtropicales qui ont investi un rocher de 18m de haut qui surplombe la baie de Morlaix.
Toute cette région du Finistère nord est un paradis pour les légumes. Surtout les artichauts de Saint-Pol-de-Léon où l’on produit 70% des artichauts français (ceux qui ont des chapeaux ronds…) et les fameux oignons roses de Roscoff AOP.
Chez Janie sur le port, on déguste les artichauts Prince de Bretagne farcis de préparations variées. À la barigoule, mais aussi avec des pommes de terre, salade, tomates, œufs et lardons et une assiette de frites pour faire bonne mesure. L’air de la mer, ça creuse !
Les oignons roses ont fait la réputation de Roscoff depuis le XIXe siècle. Ils sont à l’origine de la légende des Johnnies, ces marchands d’oignons qui partaient chaque année en août vendre leur production de l’autre côté de la Manche. À découvrir dans une maison roscovite qui raconte leur histoire.
Juste un peu plus loin, on prendra un verre chez Chloé, une jeune (toute jeune) passionnée de vins qui tient La Route des Vins, un bar à vins très sympa où elle sert aussi d’excellentes bières et cidres locaux.
En admirant le coucher de soleil sur la mer et avant de faire un tour jusqu’au port de plaisance pour voir rentrer les bateaux. Apercevoir la Recouvrance et son jeune équipage qui a jeté l’ancre et attend ses passagers qui vont partir pour un tour en mer plus ou moins long et plus ou moins lointain. Et juste un peu plus loin, la mise à l’eau, par l’ascenseur, d’un bateau au bord duquel est installé le petit-fils du docteur Bagot. Même avec de nombreux touristes qui y séjournent, Roscoff reste quasi un village.
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