mercredi 22 octobre 2008

LE MEILLEUR DU BEAUJOLAIS

Paysage Beaujolais. Photo Cottin InterBeaujolaisOn a tout dit du Beaujolais. A raison, que c'était le vin le plus célèbre de France, donc du monde, qu'il était gouleyant et sympathique, qu'il s'agissait d'un vin de comptoir que l'on sert en pot de 46 cl à Lyon, grâce à une aimable dérogation due aux dépôts et que, mon Dieu, le Beaujolais, ce n'était pas que ça, mais aussi des grands crus, certains quasi Bourguignons, beaucoup d'entre eux très bien travaillés. Ce qui surprendrait bien des amateurs de Beaujolais Nouveau des antipodes, lesquels n'ont jamais mis les pieds dans les vignes du nord de Lyon qui regardent vers le Val de Saône, et n'imagineraient pas que le Beaujolais, ça pouvait être aussi quelque chose d'aussi bon et surtout d'aussi noble. La notoriété, celle du vin nouveau, c'est la gloire et ça aide au commerce mais ça peut faire mal et plomber sérieusement ceux qui se donnent la peine d'élever de grands vins.

On pense à des vignerons comme Marcel Lapierre dont le Morgon figure sur les plus grandes tables, à Dominique Piron, aux vins du Domaine de La Chaize avec lesquels on se régale et qui sont tout simplement bien faits.

Les 15 de l'associationD'où l'idée de l'Association "Expressions d'Origine" qui regroupe 15 domaines partageant les mêmes exigences. Ils sont formels. Il ne s'agit pas d'une bande de copains qui se regroupent pour mieux vendre leurs vins (même si l'aspect commercial n'est pas négligé). Ils sont tout simplement dans la recherche d'excellence et tous les vins dégustés à la mi-octobre au Château de la Chaize étaient dans la droite ligne du propos. Ils ont le souci du meilleur, mais ne sont ni rebelles, ni intégristes (ça fait du bien...) Chacun a son avis sur la façon de travailler la vigne et d'élever le vin et ils souhaitent simplement rester simples et créatifs.

Agriculture raisonnée ? Culture bio ? Chacun fait comme il pense et n'impose pas ses méthodes aux autres. Ce qui compte c'est ce que l'on obtient. D'autant que le cercle n'est pas fermé. Les rejoindront qui voudra, pourvu qu'une fois encore, l'éthique soit respectée et que l'on ait le résultat. A cette période où le Beaujo Nouveau va débarquer sur les tables des bistrots avec ses "arômes de bananes" comme ils disent à la télé, l'idée n'était pas bête de montrer qu'il existe autre chose...

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