lundi 10 novembre 2008

DES NOIX !



La Noix de Grenoble fête son AOC au cours de festivités baptisées "Le Mois de la Noix de Grenoble" qui s'étire jusqu'au 30 novembre.

Il y a déjà 70 ans que ce beau fruit croquant bénéficie de l'Appellation d'Origine Contrôlée pour ses arômes de pain frais beurré et sa fraîcheur venue tout droit de l'eau pure des sommets qui irrigue les noyeraies du Sud Grésivaudan. Franquette, maillette et parisienne (ce sont les 3 variétés exclusives...) sont consommées fraîches, sèches, mais aussi en vin de noix, poudre de noix et autres bases en cuisine. Et elle est excellente pour la santé.

Elle améliore la circulation sanguine grâce à ses lipides qui permettent de conserver l'élasticité des artères et augmentent la fraction de "bon" cholestérol. Ils sont aussi excellents contre les maladies de la vésicule biliaire. Elle peut donc, à cet égard, remplacer bien des gélules de compléments alimentaires. Il ne faut toutefois pas en consommer en trop grande quantité, car elle est, envers de la médaille, très calorique.

La noix de Grenoble n'est pas unique, mais elle est la meilleure, c'est au niveau de la dégustation que ses qualités sont mises en évidence. Rien à voir avec les noix de San Diego en Californie. Terroir complexe oblige. Elle a ses ardents défenseurs et notamment quelques grands chefs. Parmi eux, et en tête, on citera Philippe Girardon MOF 1997 du Domaine de Clairefontaine à Chonas l'Amballan (38-Isère) près de Vienne. Dans ce qui était autrefois une maison de maître transformée en auberge familiale, il a créé une belle maison au coeur d'un parc de 3 hectares classé par l'ONF et dans lequel voisinent 30 essences d'arbres différents.

Il prépare les noix de différentes façons. En dessert, bien sûr avec le chocolat et en accompagnement du baba au rhum. Il accepte même de confier ses tours de main avec des cours qu'il donne dans la cuisine de sa villa pour ne pas complexer ses élèves avec le matériel professionnel du restaurant. On y est comme chez soi et on apprend mieux. A réaliser un réveillon d'anthologie par exemple... Pour élaborer sa carte et laisser toute sa place à la noix, produit du terroir par excellence, il réduit les cerneaux secs en poudre pour enrober les truites de montagne, use et abuse de l'huile de noix, prépare du vin de noix avec des noix vertes et torréfie la pâte de noix.

Il faut savoir que tout est bon dans la noix, tout comme dans le cochon. On consomme les noix fraîches pendant une quinzaine de jours et on utilise aussi les coques et la coquille verte. On trouve des traces de la noix depuis des lustres, les amateurs fervents et éclairés, découvriront de nombreux témoignages de l'existence des noyers dans l'antiquité aux Musées Gallo Romains de Saint Romain en Gal et de Lyon-Fourvière.

Il faut visiter le Grand Séchoir à Vinay, installé dans un ancien séchoir à noix comme il en existe encore des quantités dans la région du Sud Grésivaudan, berceau de la Noix de Grenoble et qui font tout le charme de cette campagne verte et riante au pied des Alpes. Et profiter de toutes les fêtes autour de la noix qui se déroulent jusqu'en décembre...

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